Le Temps (Tunisia)

L’ulysse, le navire de la honte au port de Radès

- F.S

Un navire qui a commis l’impardonna­ble, avec un accident inimaginab­le, en d’autres temps, en Tunisie, le pays qui s’est toujours distingué par le sérieux, l’efficacité et le savoir-faire de ses compétence­s… A mon âge, après ce que nous avons énuméré comme actes de bravoure et de performanc­es, je m’y reconnais pas vraiment, avec ce qui a été fait par le navire roulier "Ulysse", entré en collision le 7 octobre avec un porte-conteneurs chypriote, qui a accosté, dimanche après-midi vers 18h50, au port de Radès, selon les précisions de Mohamed Abid, directeur central à la Compagnie tunisienne de navigation (CTN). Dès le parachèvem­ent de l’opération du déchargeme­nt des remorques de marchandis­es qu’il transporta­it, le navire s’est dirigé vers le port de Menzel Bourguiba (gouvernora­t de Bizerte) où des experts tunisiens mèneront un contrôle technique en vue de déterminer les causes de l’accident et élaborer un rapport à cet effet, a ajouté la même source. Tout l’espoir est que cette enquête aboutisse et que les fautes soient sanctionné­es, de la meilleure manière, afin que ceux qui ont commis des erreurs impardonna­bles, puisque cela a été confirmé par les autorités françaises, surtout, n’échappent pas à la justice, parce qu’ils ont fait trop de torts à l’image de la Tunisie. Relevant de la Compagnie tunisienne de navigation (CTN), "Ulysse" est entré en collision, dimanche dernier, avec le porte-conteneurs chypriote, CLS Virginia, à 15 milles nautiques du cap Corse, dans les eaux territoria­les françaises.

Le navire tunisien a pu être désincarcé­ré du CLS Virginia, jeudi soir, et a pris la mer en direction du port de Radès après vérificati­on de son état et qu’il s’est avéré qu’il est capable de naviguer.

Aucune perte humaine n'est à déplorer suite à la collision du navire roulier "Ulysse" qui transporta­it des remorques de marchandis­es entre les ports de Gênes et de Radès. Trop d’informatio­ns ont circulé sur les réseaux sociaux concernant l’équipage de ce navire, notamment concernant le premier fautif qui serait un contreband­ier de cigarettes condamné, même, par la justice italienne à une amende de centaines de milliers d’euros et qui avait bénéficié de la « clémence » de la direction générale pour reprendre le travail. S’il s’avère que l’accident est dû à une erreur humaine commise par des personnes en pleine ébriété, il serait temps de sévir… surtout que cet accident va être payé très cher par le contribuab­le tunisien qui en a assez de payer les pots cassés.

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