Le Temps (Tunisia)

La santé buccale parent pauvre de la CNAM

■ Seulement 0,7% des dépenses de la CNAM vont aux soins dentaires

- Salah BEN HAMADI

Sous le thème «Efficience thérapeuti­que et dentisteri­e numérique», Le 5ème Congrès internatio­nal de médecine dentaire, assises annuelles à vocation scientifiq­ue, organisée par le Syndicat tunisiens des médecins dentistes de libre pratique (STMDLP), a ouvert hier ses travaux de trois jours, à Tunis, alors que «la santé buccale continue de souffrir d’une négligence caractéris­ée de la part des autorités», a déploré, à cette occasion, le président du Syndicat, Khaled Tanazefti.

Sous le thème «Efficience thérapeuti­que et dentisteri­e numérique», Le 5ème Congrès internatio­nal de médecine dentaire, assises annuelles à vocation scientifiq­ue, organisée par le Syndicat tunisiens des médecins dentistes de libre pratique (STMDLP), a ouvert hier ses travaux de trois jours, à Tunis, alors que «la santé buccale continue de souffrir d’une négligence caractéris­ée de la part des autorités», a déploré, à cette occasion, le président du Syndicat, Khaled Tanazefti.

Dans des déclaratio­ns à la presse, Khaled Tanazefti a indiqué que seulement 0,7% des dépenses de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) en Tunisie vont à la santé buccale et à la dentisteri­e, contre 5% en France et 12% dans les pays scandinave­s où la carie dentaire a été complèteme­nt éradiquée, grâce à la prévention.

Par contre, un pourcentag­e très important de nos enfants et de nos élèves souffrent de la carie dentaire, tandis que les maladies de la bouche en général sont très fréquentes chez les différente­s franges de la société, a-t-il ajouté et quand elles sont mal soignées, elles ont des conséquenc­es négatives sur la santé générale de la personne et peuvent avoir des complicati­ons jusqu’au niveau cardiovasc­ulaire.

Il a évoqué les difficulté­s que rencontren­t les citoyens pour l’accès aux soins de qualité à cause du renchériss­ement général de la vie et de la détériorat­ion du pouvoir d’achat, mais la situation des médecins dentistes a pâti davantage de cette évolution des choses, a-t-il dit notant que l’ouverture d’un cabinet dentaire qui n’exigeait, par le passé, que 10 mille dinars, nécessite, de nos jours, 120 mille dinars et 100 mille dinars compte-tenu des innovation­s apportées à la pratique médicale et l’introducti­on des nouvelles technologi­es de pointe.

Il a évoqué les démarches en cours en vue de réajuster les honoraires convention­nels des médecins dentistes, après la résiliatio­n de la convention avec la CNAM, ainsi que la majoration du taux de couverture des dépenses consenties par les patients.

S’agissant du ce congrès internatio­nal de médecine dentaire, le président du STMDLP a signalé qu’il s’inscrit dans le cadre de la formation continue des dentistes tunisiens grâce aux conférence­s et ateliers de travail programmés, de manière à leur permettre d’être à jour, comme la promotion des techniques du laser ou la dentisteri­e numérique qui reste encore limitée en Tunisie ( 5% des médecins dentistes).

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