Assassinats politiques et «chambre noire» à l’index
Série de rencontres sur l’affaire Belaïd et Brahmi
Les dirigeants du Courant populaire et du Parti des Patriotes Démocrates Unifié (PPDU) tiennent, depuis jeudi, une série de rencontre avec les partis et les organisations nationales sur l’affaire dite de "l’appareil secret d’ennahdha et son rôle dans les assassinats politiques, le terrorisme et l’espionnage".
Les dirigeants du Courant populaire et du Parti des Patriotes Démocrates Unifié (PPDU) tiennent, depuis jeudi, une série de rencontre avec les partis et les organisations nationales sur l’affaire dite de "l’appareil secret d’ennahdha et son rôle dans les assassinats politiques, le terrorisme et l’espionnage".
Des exposés ont été donnés sur les dernières données relatives au dossier d’assassinat de Mohamed Brahmi et Chokri Belaïd en présence du président de l’union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat, Samir Majoul, des représentants du mouvement Machour Tounès, d’al-watad, du mouvement «la Tunisie en avant» et du collectif de défense des deux martyrs. Selon un communiqué rendu public par le Courant populaire, les participants aux réunions ont convenu que l'affaire des assassinats politiques doit figurer en tête des priorités en matière de lutte contre le terrorisme.
Un appel a été lancé par ces partis aux organisations nationales, associations et instances chargées des droits de l'homme à coordonner les efforts et à prendre les initiatives nécessaires pour soutenir l'action du collectif de défense ainsi qu'à redoubler de vigilance pour protéger le processus démocratique dans le pays.
Le ministère Public près le Tribunal de première instance de Tunis avait ordonné l’ouverture d’une enquête sur les récentes révélations du collectif de défense de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi lors d’une conférence de presse tenue le 2 octobre courant.
Les deux martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi ont été assassinés, respectivement, le 6 février et le 25 juillet 2013, à six mois d’intervalle.
Le porte-parole du ministère de l’intérieur, Sofiène Zaâg, avait démenti, l’existence de toute "chambre noire" au sein du département.
Selon Zaâg, toutes les archives et tous les documents administratifs sont conservés selon les réglementations et les lois en vigueur dans l’administration centrale spécialisée dans ce domaine.
"Il n’y pas de chambres noires au sein du ministère de l’intérieur", avait-t-il assuré.
"Les éléments de l’affaire du dénommé Mustapha Ben Kheder sont saisis par le ministère de l’intérieur en coordination avec le ministère public près le Tribunal de première instance de Tunis I", a-t-il ajouté.
"Le ministère de l’intérieur se tient prête à fournir aux autorités judiciaires compétentes tous les documents nécessaires liés à cette affaire, conformément aux réglementaires et lois en vigueur", a-t-il poursuivi.
Le collectif de défense de Belaïd et Brahmi avait présenté un ensemble de documents sur la nature de la relation du dénommé Mustapha Ben khedr avec le Mouvement Ennahdha ainsi que sur ses activités de renseignements.