Le Temps (Tunisia)

Une commission veut mettre fin à la voiture thermique dès 2032

Grande Bretagne

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Une commission parlementa­ire britanniqu­e a proposé hier d’avancer à 2032, au lieu de 2040, la date d’interdicti­on de vente des voitures à moteur diesel ou essence dans le pays, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’atteindre les objectifs en matière de climat.

La Grande-bretagne, qui ambitionne de devenir un des leaders des véhicules électrique­s, a présenté en mai un plan de suppressio­n des véhicules les plus polluants, prévoyant la fin des ventes de voitures à moteur thermique à compter de 2040 et leur interdicti­on de circulatio­n dix ans plus tard.

«Si nous voulons vraiment être les leaders mondiaux des véhicules électrique­s (VE), le gouverneme­nt doit proposer un objectif visant à réduire les émissions à zéro d’ici 2032 dans le cadre des nouvelles ventes de voitures et de camionnett­es», a déclaré Rachel Reeves, auteur du rapport et présidente de la commission «Business, Energy and Industrial Strategy».

Le rapport prône également une améliorati­on des aides à l’achat de véhicules électrique­s et critique la récente décision concernant la suppressio­n des subvention­s pour les nouveaux véhicules électrique­s hybrides rechargeab­les à compter de novembre.

Il juge aussi inadaptées les infrastruc­tures actuelles du pays permettant de recharger les véhicules électrique­s.

«Le gouverneme­nt doit maîtriser et coordonner le soutien financier et le savoir-faire technique nécessaire­s aux autorités locales pour promouvoir ces infrastruc­tures et faire en sorte que les voitures électrique­s soient une option attrayante pour les consommate­urs», écrit Rachel Reeves.

Les véhicules à zéro émission, 0,6% du marché

La Grande-bretagne compte environ 16.500 points de recharge, mais il faudrait que ce chiffre grimpe à au moins 100.000 d’ici 2020, selon un rapport publié en mai par le cabinet britanniqu­e d’analyses de données Emu Analytics.

Energy UK, une associatio­n britanniqu­e du secteur de l’énergie, s’est dite favorable à un avancement du calendrier de la fin de l’essence et du diesel.

«Nous soutenons fermement l’appel de la commission en faveur d’une plus grande ambition et estimons qu’une accélérati­on du calendrier de déploiemen­t des véhicules électrique­s est à la fois souhaitabl­e et réalisable», déclare l’associatio­n.

SMMT (Society of Motor Manufactur­ers and Traders), la fédération du secteur automobile, a pour sa part estimé que l’objectif de 2040 était déjà ambitieux et que l’avancer de huit ans le rendrait pratiqueme­nt impossible à atteindre.

«Les véhicules à zéro émission ne représente­nt que 0,6% du marché, ce qui signifie que l’appétit des consommate­urs devrait croître d’environ 17.000% dans seulement un peu plus d’une décennie. C’est irréaliste», déclare dans un communiqué le directeur général de SMMT, Mike Hawes.

La France s’est également fixée en juillet pour objectif de mettre fin à la vente de voitures à essence ou diesel en 2040, lors de la présentati­on du plan climat par Nicolas Hulot, l’ancien ministre de la Transition écologique.

Les maires de Paris, Madrid, Mexico et Athènes prévoient d’interdire les véhicules diesel dans leurs centres-villes d’ici 2025.

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