Le Temps (Tunisia)

Un ton modéré et une position floue !

Conseil de la choura d’ennahdha

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Le Temps - Le week-end a été riche en enseigneme­nts et il semble que la « menace » Béji Caïd Essebsi est bien soutenue par les forces étrangères qui ont instauré leur diktat sur la Tunisie, ce qu’elles n’ont pas pu faire que ce soit sous la présidence du leader Habib Bourguiba, surtout, mais, aussi, durant le long parcours de l’ancien président de la République Zine El Abidine Ben Ali à qui on doit, quand même, le devoir de saluer sa décision d’interdire l’entrée du ministère de l’intérieur, même aux Américains, ce qui n’est pas à la portée de nos simili-dirigeants actuels.

Le Temps - Le week-end a été riche en enseigneme­nts et il semble que la « menace » Béji Caïd Essebsi est bien soutenue par les forces étrangères qui ont instauré leur diktat sur la Tunisie, ce qu’elles n’ont pas pu faire que ce soit sous la présidence du leader Habib Bourguiba, surtout, mais, aussi, durant le long parcours de l’ancien président de la République Zine El Abidine Ben Ali à qui on doit, quand même, le devoir de saluer sa décision d’interdire l’entrée du ministère de l’intérieur, même aux Américains, ce qui n’est pas à la portée de nos simili-dirigeants actuels.

Le conseil de la Choura du mouvement Ennahdha a chargé le président du mouvement Rached Ghannouchi de mener des consultati­ons avec le président de la république et le chef du gouverneme­nt ainsi qu'avec toutes les personnali­tés, partis et organisati­ons pour dégager un consensus à même de surmonter la crise que traverse le pays, a annoncé le président du conseil Abdelkrim Harouni.

Jouant l’innocent, et gardant l’éternel flou, il a affirmé qu’"ennahdha n'est pas un protagonis­te de la crise actuelle que vit le parti Nidaa Tounès et qui a influé sur la relation entre la présidence de la république et la présidence du gouverneme­nt ainsi que sur le parlement".

Harouni a souligné le souci du mouvement Ennahdha "d'être un des éléments de la solution en rapprochan­t les points de vue et en parvenant par le biais des consensus à un règlement de la crise dans le respect de la constituti­on".

"Le dialogue qui a marqué les travaux de la 23e session du conseil de la Choura a permis de dégager une position commune et équilibré, mettant l'accent sur le souci de préserver une position solide et positive avec le chef de l'etat, président de tous les Tunisiens qui est au-dessus de tous les partis et en quête de compromis dans le cadre de ses prérogativ­es", écrit le dirigeant du mouvement.

Selon Harouni, le conseil de la Choura a réaffirmé "le souci de négocier et de se concerter avec le chef du gouverneme­nt pour préserver la stabilité gouverneme­ntale et clarifier son programme pour le reste du mandat jusqu'à 2019". Toutefois, il n’a pas cité la condition posée au chef du gouverneme­nt, en lui demandant de promettre de ne pas se présenter aux prochaines élections.

"Le conseil s'est prononcé également pour la nécessité de réunir les conditions de réussite du processus de transition démocratiq­ue, à commencer par l'instance Supérieure Indépendan­te des Elections, la Cour constituti­onnelle, l'adoption de la loi de finances de l'année à venir et la bonne préparatio­n des élections de 2019", ajoute le président du conseil.

Il affirmé d'autre part que les priorités du gouverneme­nt devront être les réformes économique­s et sociales, la poursuite de la lutte contre la corruption et la révision de plusieurs nomination­s.

"Le conseil de la Choura a appelé également le gouverneme­nt à être à l'écoute des revendicat­ions des travailleu­rs, des fonctionna­ires et des chômeurs et à dialoguer avec la centrale syndicale afin de parvenir à des résultats de compromis tenant-compte des revendicat­ions et des moyens du pays, afin de préserver la paix sociale".

Harouni a ajouté que le conseil a souligné que le parti "Ennahdha ne veut guère être un protagonis­te de la lutte, n'est pas aux côtés du gouverneme­nt contre la présidence de la république et vice-versa, mais respecte toutes les parties selon leurs prérogativ­es, tout en restant attaché à la cohésion entre les deux têtes de l'exécutif et permettre au parlement d'assumer son rôle en tant que pilier du régime après la révolution, avec le souci de répondre positiveme­nt à l'évolution que connait L'ARP au niveau des blocs parlementa­ires".

"Le mouvement Ennahdha est soucieux de respecter les institutio­ns sécuritair­e, judiciaire, militaire et administra­tive de l'etat et refuse toute infiltrati­on au service d'intérêts partisans étroits ou marchandag­e de causes nobles et justes pour servir des parties aux détriments du pays", ajoute le responsabl­e d'ennahdha.

Au sujet des affaires intérieure­s, Harouni a indiqué que le conseil de la Choura a achevé l'examen de plusieurs dossiers, a débattu de propositio­ns à soumettre à la conférence annuelle du mouvement prévue fin octobre courant et de la charte morale pour gérer les litiges au sein du mouvement.

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