Le Temps (Tunisia)

La politique actuelle d’aide à l’édition tunisienne et les attentes

A la Foire du Livre Tunisien

- Sayda BEN ZINEB

Une rencontre sur, « La politique actuelle d’aide à l’édition tunisienne, et les attentes», a été organisée en début de semaine dans le cadre de la Foire du Livre Tunisien, qui se tient actuelleme­nt et jusqu’ au 28 octobre 2018, à la Cité de la Culture, avec la participat­ion des éditeurs: Moncef Ben Ayèd, (Atlas Editions), Mohamed Salah Maalej, (Kounouz Editions et président de l’union des éditeurs tunisiens), Moncef Chabbi, (Editions Arabesques), et Mourad Khlifa, de la Direction du Livre au ministère de la Culture.

Un secteur sinistré

A vrai dire, l’édition a toujours été une question épineuse, vu les problèmes et les désagrémen­ts qui en découlent. Même aujourd’hui, les gens du secteur en brossent un tableau, pas toujours rose, sombre même, eu égard aux difficulté­s qui se sont accentuées avec les conflits de tous bords, notamment, entre les éditeurs et la Direction du Livre au sein du ministère. Un secteur qualifié de « sinistré », en dépit de la proclamati­on de l’année 2018, « Année du Livre Tunisien ».

De ce tableau sombre, on retient les nombreuses critiques adressées aux différente­s Commission­s, d’acquisitio­n et de subvention du papier, qui, aux yeux des éditeurs, placent le livre au bas de l’échelle des priorités du Fonds d’encouragem­ent à la production littéraire et artistique. En plus, le budget alloué au livre, est inférieur à celui accordé aux secteurs du cinéma et de la musique.

Une rencontre sur, « La politique actuelle d’aide à l’édition tunisienne, et les attentes », a été organisée lundi dernier dans le cadre de la Foire du Livre Tunisien, qui se tient actuelleme­nt et jusqu’ au 28 octobre 2018, à la Cité de la Culture, avec la participat­ion des éditeurs : Moncef Ben Ayèd, (Atlas Editions), Mohamed Salah Maalej, (Kounouz Editions et président de l’union des éditeurs tunisiens), Moncef Chabbi, (Editions Arabesques), et Mourad Khlifa, de la Direction du Livre au ministère de la Culture.

Un secteur sinistré

A vrai dire, l’édition a toujours été une question épineuse, vu les problèmes et les désagrémen­ts qui en découlent. Même aujourd’hui, les gens du secteur en brossent un tableau, pas toujours rose, sombre même, eu égard aux difficulté­s qui se sont accentuées avec les conflits de tous bords, notamment, entre les éditeurs et la Direction du Livre au sein du ministère. Un secteur qualifié de « sinistré », en dépit de la proclamati­on de l’année 2018, « Année du Livre Tunisien ».

De ce tableau sombre, on retient les nombreuses critiques adressées aux différente­s Commission­s, d’acquisitio­n et de subvention du papier, qui, aux yeux des éditeurs, placent le livre au bas de l’échelle des priorités du Fonds d’encouragem­ent à la production littéraire et artistique. En plus, le budget alloué au livre, est inférieur à celui accordé aux secteurs du cinéma et de la musique.

Etat des lieux

Pour Moncef, Ben Ayèd, depuis 1982, jusqu’à jours, on ne fait que parler de ces problèmes, sans le moindre résultat en perspectiv­e. Selon lui, quand on parle de politique d’aide à l’édition, on doit tenir compte de trois volets, à savoir : la subvention du papier par l’etat, les acquis du Ministère de la Culture, et enfin, la recommanda­tion à l’édition, d’où actuelleme­nt, l’absence de mécanisme… Autant de questions qui préoccupen­t aussi bien, les éditeurs que les auteurs. Dans « L édition en Tunisie, 2006-2016: réalités et perspectiv­es », (disponible à la foire), Moncef Ben Ayèd propose une analyse de l’état des lieux du secteur de l’édition, au cours d’une décennie, tout en proposant des solutions susceptibl­es de promouvoir ce secteur.

Ses recherches continuent de voir le jour, puisqu’il vient de sortir un nouveau livre, « Lectures critiques des rapports moraux et financiers de l’union des éditeurs tunisiens, depuis sa création, en octobre 1985 ».

Une crise de contenu

Moncef Chabbi, estime qu’à la découverte des services publics, il y a une responsabi­lité des éditeurs quant au contenu des ouvrages. C’est en grande partie, déclare –t-il, le fruit des années de limitation des libertés, sans parler de la censure … je trouve que la crise de la lecture en Tunisie, di- -il, est une crise de contenu.

Chabbi estime qu’après une certaine ouverture survenue le lendemain de la Révolution, de nouveaux espoirs se pointent à l’horizon pour que les contenus s’améliorent et que l’intérêt du citoyen pour le livre, augmente. Seules données qui pourraient aider à la rentabilit­é du livre et à la disparitio­n de la dépendance des éditeurs et leur assistance par l’etat.

Mohamed Salah Maalej, a lui aussi qualifié le secteur de l’édition de « sinistré », tout en évoquant la régression des budgets alloués, l’impasse dans laquelle se trouvent les gens du secteur, ainsi que la dévaluatio­n du dinar tunisien. « Nous réclamons, dit-il, une révision des pratiques actuelles ainsi qu’une stratégie claire de la part de l’etat, pour que nous puissions avancer et que les éditeurs deviennent indépendan­ts et ne fassent pas faillite… »

Pour Mourad Khlifi enfin, la situation du secteur, n’est pas aussi alarmante, et qu’un plan d’urgence et de sauvetage, est toujours possible.

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