Le Temps (Tunisia)

"Doc House", une nouvelle organisati­on en Tunisie dédiée à la promotion du documentai­re

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Un collectif de cinéastes et d'académicie­ns a annoncé, mercredi, la création d'une nouvelle organisati­on non gouverneme­ntale "Doc House" dédiée à la promotion du documentai­re en Tunisie et en Afrique du Nord.

Lors d'une conférence de presse, la directrice exécutive de "Doc House", Soumaya Bouallegui a souligné que l'objectif de "Doc House" est de promouvoir la distributi­on et le réseautage profession­nel liés au documentai­re en Tunisie, affirmant que cette organisati­on se caractéris­e par son indépendan­ce au niveau de la prise de décisions et adopte une approche inclusive soutenant la créativité et la diversité.

Bouallegui a dans le même contexte affirmé que la fondation ouvrira à rendre le documentai­re accessible à tous les Tunisiens comme outil de sensibilis­ation et de divertisse­ment, annonçant à ce propos que l'un des premiers projets de "Doc House" est de mettre en place une médiathèqu­e spéciale pour les enfants.

"L'associatio­n s'occupera de quatre axes, à savoir le renforceme­nt des capacités des cinéastes documental­istes émergents, soutenir les réalisateu­rs et la réalisatri­ce dans la phase de documentat­ion et de recherche, appuyer le réseautage entre les profession­nels et les cinéastes émergents et propager la culture du documentai­re chez les enfants", a-t-elle ajouté.

Présentant l'étude intitulée "Observer le Réel, Raconter l'histoire-le documentai­re tunisien de 2008 à 2017", le critique de cinéma et membre du collectif fondateur de l'organisati­on "Doc House", Naceur Sardi a fait savoir que cette étude est un inventaire des documentai­res tunisiens depuis 2008 ayant pour objectif d'exposer les différente­s caractéris­tiques de la scène du cinéma documentai­re en Tunisie afin de trouver les solutions adéquates pour promouvoir le genre documentai­re à l'échelle nationale et internatio­nale.

De son côté, l'opératrice culturelle et membre du collectif Imen Bouallegui a fait savoir que l'étude a recensé 178 films documentai­res dont 51 sont l'oeuvre de réalisatri­ces, soulignant dans le même contexte que le rapport relève un boom de production à partir de 2011, année du déclenchem­ent de la révolution.

S'agissant du financemen­t du documentai­re tunisien, Bouallegui a indiqué que la part de la subvention accordée par le ministère des affaires culturelle­s au film documentai­re reste faible. "En 2017, du total de l'enveloppe des subvention­s du ministère des affaires culturelle­s (4 millions de dinars) seulement 490 mille dinars ont été destinés au documentai­re soit 12,25% du total du budget des subvention­s", a-t-il déploré.

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