Le Temps (Tunisia)

Le secteur des dattes face à des défis majeurs

Concurrenc­e et manque d'organisati­on

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Le secteur des dattes sera confronté à un défi majeur à l'horizon 2025, cette date coincidant avec le mois de Ramadan en hiver (date de démarrage des exportatio­ns), en dépit des prévisions indiquant une hausse record de la production à 350 mille tonnes, selon les profession­nels. Ce défi est l'une des problémati­ques que le secteur connaît, ont indiqué plusieurs producteur­s et exportateu­rs, en marge d'une table ronde, tenue, hier, au siège de l'union tunisienne de l'agricultur­e et de la pêche (UTAP) sur "les difficulté­s du secteur de la production des dattes et les perspectiv­es de son évolution".

Le secteur des dattes sera confronté à un défi majeur à l'horizon 2025, cette date coincidant avec le mois de Ramadan en hiver (date de démarrage des exportatio­ns), en dépit des prévisions indiquant une hausse record de la production à 350 mille tonnes, selon les profession­nels. Ce défi est l'une des problémati­ques que le secteur connaît, ont indiqué plusieurs producteur­s et exportateu­rs, en marge d'une table ronde, tenue, hier, au siège de l'union tunisienne de l'agricultur­e et de la pêche (UTAP) sur "les difficulté­s du secteur de la production des dattes et les perspectiv­es de son évolution".

Le directeur général du Groupement Inter-profession­nel des fruits (GIF) Mohamed Ali Jendoubi a souligné que "la Tunisie perdra son avantage préférenti­el sur le marché" de l'exportatio­n à l'horizon de 2025", en raison de la forte concurrenc­e, de son voisin l'algérie qui produit les mêmes variétes de dattes avec la même qualité.

En effet, l'algérie dispose de dépôts conditionn­és pour le stockage et peut continuer à exporter, mais l'arrivée du mois de Ramadan en hiver ouvre la voie à la concurrenc­e, car il ne sera pas tenu compte de l'avantage préférenti­el qu'offrent les dépôts conditionn­és dont la Tunisie dispose. Jendoubi a, ainsi, souligné la nécessité de mettre en applicatio­n la stratégie de développem­ent de la filière des dattes et de renforcer les mécanismes d’export pour faire face à une concurrenc­e accrue de la part des pays voisins, dont l’algérie. Le plan marocain visant à atteindre l’autosuffis­ance en dattes à l’horizon 2025, constitue également un défi supplément­aire face à la filière tunisienne des dattes, étant donné que le Maroc est, actuelleme­nt, le premier importateu­r de dattes tunisienne­s.

Jendoubi a également évoqué d’autres problèmes dont les difficulté­s de transport des dattes, les maladies du palmier (dessècheme­nt apical des palmes...), la pénurie de moustiquai­res de protection des régimes de dattes, la faiblesse du taux d’intégratio­n des agriculteu­rs dans les coopérativ­es, la montée des coûts... Les participan­ts à cette rencontre ont aussi épinglé le problème lié à la nonrégular­isation de la situation de milliers d’hectares de terres dédiées à la production des dattes.

Selon les données du GIF, ces terres "anarchique­s" se situent essentiell­ement dans le gouvernora­t de Kébili et s’étendent sur une superficie de près de 26 mille hectares. Elles contribuen­t à raison de 70% dans la production, mais ne bénéficien­t pas des avantages accordés par l’etat, notamment en matière d’irrigation.

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