L’UE pourrait imposer des sanctions à l’italie
Budget 2019
L’union européenne pourrait imposer des sanctions à l’italie à défaut d’accord entre les deux parties sur le budget 2019, a prévenu hier le commissaire aux Affaires économiques et monétaires, Pierre Moscovici.
La Commission européenne a rejeté le mois dernier le projet de budget italien en lui reprochant de ne pas respecter les règles budgétaires de L’UE. Le projet de loi de finances italien envisage une hausse de 0,8 point de pourcentage du PIB du déficit structurel l’année prochaine alors qu’une réduction de 0,6 point du PIB était requise par les règles de L’UE. Le déficit structurel est calculé en excluant l’impact du cycle économique.
Les ministres des Finances de la zone euro réunis lundi à Bruxelles ont demandé à Rome de revoir sa copie mais le ministre italien, Giovanni Tria, a campé sur ses positions.
«Je souhaite un dialogue mais des sanctions pourraient être finalement imposées si nous ne parvenons pas à un accord», a déclaré Pierre Moscovici en marge de la réunion des ministres des Finances de l’ensemble de l’union.
Il a répété qu’aucune décision n’avait été prise à ce sujet et que l’italie avait jusqu’au 13 novembre pour amender son projet.
Si le gouvernement formé par la Ligue (extrême droite) et le Mouvement 5 étoiles (autoproclamé «antisystème») ne le fait pas, la Commission pourrait remettre un rapport critique sur la dette italienne (qui s’élève à 130% du PIB) lors de sa réunion du 21 novembre, premier pas vers une procédure disciplinaire contre l’italie. La Commission attend généralement les données définitives sur les finances publiques, publiées en avril, avant d’ouvrir formellement une procédure contre un Etat de la zone euro.
Mais dans le cas de l’italie, disent des responsables européens, la Commission pourrait passer à l’action sur la base de ses propres prévisions économiques, attendues jeudi et qui devraient être moins optimistes que celles du gouvernement italien. Ce dernier table sur 1,5% de croissance en 2019.