JCC 2018 Un festin latino-américain
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Les cinémas d'amérique latine sont particulièrement à l'honneur pour cette édition des JCC. Classiques et nouveautés de plusieurs pays offrent un panorama sur des filmographies fascinantes.
Les occasions de voir des films de Glauber Rocha sont rares et le public des JCC pourra véritablement se ressourcer en découvrant ou en retrouvant les oeuvres puissantes de ce réalisateur brésilien. Rocha sera en effet présent à travers deux de ses oeuvres maîtresses qui sont "Terre en transe" et "Le dieu noir et le diable blond".
Présence de Glauber Rocha
Rocha est loin d'être le seul cinéaste brésilien mis à l'honneur par les JCC 2018. En effet, Marcelo Galvao, Androucha Waddington et Walter Salles seront également présents avec des films qui sont autant de fécondes incursions dans le cinéma brésilien. Le Brésil est très présent pour cette session puisque la salle Le Rio projette essentiellement des films de ce pays qui sera également représenté par des cinéastes comme Kléber Mendoça, Lucy Walker, Anna Muyleart ou Felipe Barbosa. Il est à noter également, que la projection du film "Cinéma Novo" d'eryk Rocha revient sur les conditions d'émergence de cette tendance iconoclaste et ses principaux réalisateurs.
Dans le cadre de la section «Cinéma du monde», la 29ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage a programmé ce mardi 06 novembre le film « Before Snowfall » (Avant la neige) du réalisateur irakien Hicham Zaman, à la Salle Africa, à 15h.
Il est à rappeler que le même film a déjà participé aux JCC 2014 dans le cadre de la compétition officielle de longs métrages et a obtenu le Tanit de bronze et le prix d’interprétation féminine pour Suzan Ilir. Le fait qu’il soit programmé cette année dans le cadre de la section « Cinéma du monde » montre que le film traite une problématique encore d’actualité, à savoir l’égarement du peuple kurde et son éparpillement à travers les pays ainsi que les dures épreuves endurées par les jeunes kurdes, tout en posant la question sur l’honneur familial. En outre, depuis sa sortie en 2013, le film a récolté plusieurs prix, comme le Dragon du meilleur film nordique au Festival international du film de Göteborg, Meilleure photographie au Festival du film de Tribeca et le prix FIPRESCI au Festival du Film Européen à Lecce (Italie).
Hisham Zaman est un réalisateur irakien, d’origine kurde, né en 1975 et vivant actuellement en Norvège. Depuis 2005, il a reçu plus de 40 prix nationaux et internationaux pour les films qu’il a réalisés. « Before Snowfall » est son premier long métrage, sorti en 2013 qui fut suivi en 2014 par « Letter to the king ». Ces deux films ont été précédés par d’autres, dont essentiellement « Winterland » en 2007 » qui traite également de la cause kurde.
« Before Snowfall » est encore apprécié par les cinéphiles tunisiens pour le thème qu’il aborde : le peuple kurde. Dans ce film, un adolescent de seize ans se retrouve empaqueté de film plastique et immergé dans la citerne d’un camion de pétrole pour passer clandestinement d’irak en Turquie. C’est ainsi que débute le film de Hisham Zaman. C’est donc est un road-movie inhabituel qui traite de la famille, de l’amour, de la dignité et de l’honneur, de toutes ces valeurs chez les Kurdes. La soeur de cet adolescent, nommée « Siyar » est l’aînée de la famille. Elle fait une fugue le jour même de son mariage, c’est alors qu’il est chargé de la retrouver et de sauver ainsi la réputation de la famille. La quête devient alors un dangereux voyage d’est en ouest, où le choc des cultures traditionnelles avec un mode de vie occidental plus moderne met Siyar au défi de révéler sa propre identité. À Istanbul, le jeune garçon fait la connaissance d’evin, une jeune fille perdue comme-lui entre les frontières de l’europe. Tous deux découvrent l’amitié et l’empathie. Evin choisit d’accompagner Siyar dans son voyage, sans en connaître le but… Le film multiplie des scènes à la fois choquantes et émouvantes. Un film captivant !