Une justice à deux visages qui fait tant de mal au pays
Assassinats politiques, corruption et blanchiment d’argent
Il est illogique qu’un pays qui se respecte n’arrive pas à dénouer certaines affaires, pourtant claires à l’oeil nu, malgré l’insistance et l’acharnement des parties concernées et lésées et c’est indigne pour la Tunisie de Bourguiba d’en être arrivée là, alors qu’elle dispose d’un système judiciaire qui avait montré dans le passé qu’il ne plie pas aux directives des politiques, même durant les périodes les plus sombres de la dictature.
Il est illogique qu’un pays qui se respecte n’arrive pas à dénouer certaines affaires, pourtant claires à l’oeil nu, malgré l’insistance et l’acharnement des parties concernées et lésées et c’est indigne pour la Tunisie de Bourguiba d’en être arrivée là, alors qu’elle dispose d’un système judiciaire qui avait montré dans le passé qu’il ne plie pas aux directives des politiques, même durant les périodes les plus sombres de la dictature.
Avec ses deux structures représentatives, le pouvoir judiciaire aurait pu peser lourd dans la balance, pour dissuader tous ceux qui cherchent à faire du tort au pays et pour sanctionner toutes les dérives possibles et imaginables… Mais, le pouvoir judiciaire a préféré s’enfoncer dans la recherche théorique pour rétablir son prestige, en s’occupant, uniquement, des prérogatives et du bien-être des magistrats, ce qui n’est, quand même pas, un tort, mais qui aurait dû être accompagné par une petite pensée pour les pauvres contribuables, surtout qu’il y a trop de causes justes à défendre.
Avec une Association et un Syndicat, les magistrats auraient pu se positionner pour dissuader les pêcheurs en eaux troubles qui sévissent, actuellement, dans le pays… et ils en ont les moyens, surtout que personnes ne peut contester la chose jugée.
Pourtant, à voir le paysage actuel, il est difficile de ne pas penser que les magistrats vivent sur une autre planète et qu’ils sont loin d’être proches des préoccupations des citoyens. Sinon, comment peut-on expliquer la prolifération de la corruption, des malversations, de la contrebande, de la criminalité, avec des assassinats politiques qu’on n’arrive pas à déméler les enchevêtrements.
Les affaires des assassinats des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi demeurera à jamais une empreinte indélébile sur le front de tous les magistrats tunisiens qui n’accordent aucune importance à la vie de deux êtres humains dont les meurtres ont été commandités par des personnages et des organisations maléfiques, avec des instigateurs qui courent toujours et qui bénéficient d’une impunité issue des connivences politiques.
Où est passé le patriotisme et le respect de la justice chez nos magistrats ? Sont-ils tellement blasés qu’ils peuvent se permettre que ces meurtres demeurent impunis ?
Le secrétaire général du Courant populaire Zouheir Hamdi vient de raviver les consciences, surtout après les révélations du comité de défense dans les affaires des deux martyrs. Il a affirmé samedi que "nous continuons à entretenir un faible espoir envers la justice tunisienne qui depuis cinq ans, n'a pas avancé d'un iota dans l'élucidation de l'affaire de l'assassinat de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, malgré les dossiers et les preuves fournis par le collectif de défense. Il a ajouté qu'en cas d'impasse, la justice internationale sera saisie. Hamdi a expliqué que le collectif de défense accordera une nouvelle chance à la justice malgré sa conviction qu'elle est sous le monopole des partis au pouvoir, Ennahdha en particulier.
La justice est appelée à prouver son indépendance en s'engageant à prendre au sérieux les nouvelles données révélées par le collectif de défense, a-t-il soutenu ajoutant que la transition démocratique n'a pas de sens tant que l'etat continue à être dirigé par un parti qui ne croit pas en son caractère civil et qui possède un appareil secret infiltrant ses institutions.
Réveillons-nous, donc, parce que le train n’attend pas les retardataires… et la justice, comme elle doit être, est le seul et l’unique moyen permettant aux démunis, aux opprimés, aux oubliés et à tout le peuple tunisien de recouvrer ses droits spoliés par une classe politique incompétente et indigne et, surtout qui a terni l’histoire glorieuse de la Tunisie.
Sinon, on n’a qu’attendre la justice divine qui est toujours présente, pour débarrasser le pays de cette pieuvre malfaisante qui n’a aucune vergogne de sucer le sang de tout un peuple.