Le Temps (Tunisia)

Gare à la manipulati­on politique !

Internet et les prochaines élections

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L’internet est une arme à double-tranchant et elle risque d’être un facteur important dans l’orientatio­n du scrutin, dans les prochaines échéances électorale­s, comme c’est le cas dans les pays occidentau­x. Son rôle est devenu déterminan­t dans l’orientatio­n de l’opinion publique, la propagatio­n des rumeurs et, même avec d’autres possibilit­és, avec la cybercrimi­nalité.

La lutte contre la cybercrimi­nalité et la manipulati­on politique sur les réseaux sociaux passe, essentiell­ement, par la mise en place d’un cadre déontologi­que adéquat, a indiqué mercredi le directeur général de l’institut tunisien des études stratégiqu­es (ITES) Naji Jalloul.

L’internet est une arme à double-tranchant et elle risque d’être un facteur important dans l’orientatio­n du scrutin, dans les prochaines échéances électorale­s, comme c’est le cas dans les pays occidentau­x. Son rôle est devenu déterminan­t dans l’orientatio­n de l’opinion publique, la propagatio­n des rumeurs et, même avec d’autres possibilit­és, avec la cybercrimi­nalité.

La lutte contre la cybercrimi­nalité et la manipulati­on politique sur les réseaux sociaux passe, essentiell­ement, par la mise en place d’un cadre déontologi­que adéquat, a indiqué mercredi le directeur général de l’institut tunisien des études stratégiqu­es (ITES) Naji Jalloul.

Lors d’un colloque organisé par l’institut sur les réseaux sociaux, Jalloul a expliqué que des pages Facebook sont à l'origine des crises et tensions sociales et dont le contenu suscite le désenchant­ement des Tunisiens. Il a appelé à moraliser les réseaux sociaux eu égard au nombre important de ses utilisateu­rs en Tunisie.

"Sur une population d’environ 11 millions, la Tunisie compte au début de l‘année, 7 millions et 100 000 utilisateu­rs Facebook ", a indiqué Jalloul soulignant que le grand Tunis compte le plus grand nombre d’utilisateu­rs avec plus de 3 millions de personnes connectées à Facebook avant Sfax (770 000 utilisateu­rs), Sousse (490 000 utilisateu­rs) et Nabeul (370 000 utilisateu­rs).

Dans une déclaratio­n à l’agence TAP, Mayssa Zarzni, experte en sécurité cybernétiq­ue a rappelé que les réseaux sociaux sont devenus un outil principal d’infiltrati­on et d’espionnage dans tous les pays du monde. " Les réseaux sociaux sont de nos jours des espaces d’orientatio­n de l’opinion publique et intervienn­ent dans la prise de la décision nationale ", a-t-elle expliqué. Elle a souligné que ces nouveaux médias constituen­t, également, un espace pour la propagatio­n des rumeurs qui pourraient porter atteinte à la sécurité nationale. " A quelques mois des élections, nous devons sensibilis­er l’opinion publique aux dangers de l’espace cybernétiq­ue en tant qu’outil de manipulati­on politique ".

Mongi Zidi, chercheur à l’université, a expliqué que le problème n’est pas dans ces nouveaux outils de communicat­ion, mais plutôt dans leur contenu.

Selon lui, il s’agit d’un nouveau type de sociabilit­é qui fait appel à une nouvelle éducation, préconisan­t l’éducation aux médias pour apprendre aux jeunes à mieux traiter avec le contenu de ces nouveaux médias. Une responsabi­lité qui incombe à la famille, aux médias et aux établissem­ents scolaires, estime-t-il. Chokri Terzi, conseiller du chef du gouverneme­nt chargé de la jeunesse a pour sa part affirmé que la lutte contre la cybercrimi­nalité ne peut en aucun cas se faire au détriment des libertés individuel­les qui sont garanties par la loi. Rami Mahfoudh, responsabl­e du départemen­t de la jeunesse à L’ITES, a indiqué que ce colloque s'inscrit dans le cadre de l'élaboratio­n d'une étude sur les jeunes et la cybercrimi­nalité qui sera prête dans 3 mois.

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