Le Temps (Tunisia)

Les autorités annoncent la libération de 78 collégiens

- Les ravisseurs coincés

Au Cameroun, des collégiens enlevés lundi sont libres, c’est ce qu’a annoncé hier matin le ministre camerounai­s de la Communicat­ion, Issa Tchiroma Bakary. Ils avaient été enlevés, lundi 5 novembre à l’aube, dans l’enceinte de leur établissem­ent presbytéri­en de Bamenda avec trois encadrants, dont on ignore encore s’ils sont libres eux aussi. Le rapt n’avait pas été revendiqué, mais le gouverneme­nt avait dénoncé les séparatist­es anglophone­s de la région.

Les circonstan­ces de la libération de ces enfants sont encore assez floues. Mais selon le ministre de l’administra­tion territoria­le, Paul Atanga Nji, joint tout à l’heure, les ravisseurs, qui, eux aussi, ne sont pas formelleme­nt identifiés ont été contraints de les abandonner à une centaine de kilomètres de Bamenda dans une église, dans la ville de Bafut.

Ils étaient, explique le ministre, dans l’impossibil­ité de poursuivre leur fuite après un arrêté du gouverneur de la région du nord-ouest interdisan­t toute circulatio­n entre les différents départemen­ts de la région, depuis l’annonce du kidnapping il y a deux jours. D’après le colonel Didier Badjeck, porte-parole du ministère de la Défense, c’est aussi le fruit du travail de traque des forces de défense et de sécurité qui avaient bouclé la zone de Bamenda. D’après certaines sources gouverneme­ntales, les ravisseurs se sont ainsi retrouvés coincés. Ils n’auraient eu d’autre choix que de foncer dans la nature laissant sur place leurs bien encombrant­s otages. Désormais, les enfants sont entre les mains des forces de défense, notamment de la gendarmeri­e, et sont en train d’être conduits à Bamenda. Ils sont au nombre de 78. Manque cependant à l’appel deux de leurs encadrants : un enseignant et le principal du collège où ils avaient été enlevés ainsi que deux enfants, dont les parents travaillen­t dans l’administra­tion de l’école. D’après le colonel Badjeck, ce rapt aurait été revendiqué par Eric Tataw, un activiste ambazonien en exil, c’est à dire un séparatist­e anglophone. Mercredi dernier, onze élèves de la même école avaient déjà été enlevés puis libérés. Dans une vidéo, consultée par L’AFP, ces enfants affirmaien­t avoir été enlevés par les « Amba boys ». Dans son discours de prestation de serment pour un septième mandat, mardi matin, le chef de l’etat Paul Biya a appelé les militants ambazonien­s à déposer les armes après bientôt deux ans d’une crise qui s’aggrave. Il a aussi promis d’accélérer la décentrali­sation du Cameroun.

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