Les Etoilés avec des chances réelles de qualification
L’heure de vérité a-t-elle sonné pour L’ESS ? En effet, après son élimination de la Ligue africaine des champions, les dirigeants étoilés misent , entre autre, sur la coupe arabe pour redorer le blason du club. Pour cela, le président du club Ridha Charfeddine, récemment réélu pour un troisième mandat, s’y est donné les moyens en effectuant quelques recrutements alliant à la fois l’expérience de certains (Aouadhi, Chikhaoui, Akaichi, Hannachi etc…) et la jeunesse et l’engouement pour d’autres ( Belarbi, Bediri, etc…). Si l’objectif est de relever les défis en glanant des titres, la volonté de lancer de jeunes talents en puisant dans la réserve du centre de formation , en réalité, la volonté est manifeste pour promouvoir les produits issus du centre de formation, ce qui réduirait d’autant le gaspillage des ressources financières taries par ailleurs. C’est dans ce contexte que l’équipe aborde la compétition arabe avec l’espoir d’aller le plus loin possible, voire, pourquoi pas remporter cette coupe. Il est vrai que le prix proposé est bien conséquent (8.5 millions USD pour le gagnant). Par ailleurs, si au tour précédent, l’équipe sahélienne s’est qualifiée aisément aux dépens des jordaniens de Ramtha SC (6 – 2) force est d’admettre que l’actuel adversaire au niveau du tour des 16ième n’est autre que le l’emblématique club marocain du Wydad Casablancais. Au match aller au Maroc, les protégés de Leekens ont réalisé un exploit de rentrer avec un résultat somme toute satisfaisant, la parité. Certes, à Casa les coéquipiers de Bediri n’ont pas inscrit de buts, mais en revanche, ils ont le mérite de ne pas encaisser de buts. Bref, conservant toutes leurs chances pour cette seconde manche, les étoilés aborderont probablement leur adversaire ce soir devant leur public et sur leur pelouse avec sérénité et engagement. La confrontation ne manquera pas , à ne pas douter, d’intérêt et de détermination.
Au Maroc, les étoilés ont fait preuve de beaucoup de réalisme, d’un comportement défensif intéressant. En effet, le coach belge en optant pour un schéma tactique classique (3-5-2) orienté à juste titre sur la « défensive », n’a pas eu totalement tort. Car face à un adversaire très habile et même efficace sur le plan offensif, il fallait assurer l’imperméabilité défensive pour ne pas sombrer rapidement. A dire vrai cette tactique a été payante au point d’oublier son élan offensif, la prise de risques n’était à l’ordre du jour. Mais ce soir, devant un stade qui lui est entièrement acquis et sur sa propre pelouse du stade olympique de Sousse, la bande à Leekens est supposée avoir un autre comportement. De fait, même si l’objectif premier est d’éviter d’encaisser de buts, donc préserver sa vigilance défensive face aux rapides avants marocains, la volonté et l’envie de gagner doit l’emporter in-fine pour sortir victorieux et se qualifier au tour suivant. Dés lors, pour le staff technique une nuance doit être insérée dans le schéma « le tout défensif ». Aussi, faut-il penser aux éléments qui ont le potentiel offensif suffisant pour porter d’entrée le danger rapidement dans la zone adverse ? Un réalisme de rigueur
Pour ce faire encore faut-il également trouver la solution idoine pour combler l’absence de Chikhaoui qui s’est imposé depuis son retour comme le maître à jouer de cette équipe. Si le jeune Belarbi part favori dans cette course tant il est utile à la fois sur les balles arrêtées ainsi que dans l’organisation du jeu, Iheb Msekni , en vieux briscard est capable pour peu qu’il soit en bonne forme d’apporter son expérience et sa vivacité. Par ailleurs, il va sans dire que le staff technique pour tenter de plier tôt le match placera nécessairement deux attaquants en pointe, Marei et Akaichi. Pour animer le couloir droit, la mission sera confiée à Hannachi qui a une propension à venir souvent dns l’axe pour libérer la montée de Kechrida ou Bédoui venant de l’arrière. Ainsi, la mission de récupération de et de relance sera l’affaire du duo Ben Amoraouadhi lesquels auront également à venir souvent en aide à leurs camarades en phase de couverture. Articulée sur un axe à trois (B. AzizaboughattasBédoui) qui aura pour tâche de bien jouer l’écran devant Bediri en regain de confiance. Combien même la formation sahélienne est bien agencée encore faut-il que les mécanismes de fonctionnement soient bien « huilés ». En effet, si le réalisme dans ce genre d’opposition est indispensable, des éléments comme d’abord la solidarité défensive, ensuite la rapidité en phase de transition et enfin l’efficacité offensive sont plus que nécessaires. Le voudrait-elle, l’etoile n’a pas le choix que d’attaquer tôt pour se mettre à l’abri. Il appartient aux étoilés de démontrer que l’absence des Chikhaoui, Jemel, Haj Hassen etc… n’est pas de nature d’altérer leur élan offensif. Formation probable :
Bediri, Hannachi, Ghazi, Bedoui, Boughattas, B. Aziza, Ben Amor, Aouadhi, Belarbi(ou Msekni), Akaichi, Marei.