Le Temps (Tunisia)

La galère des billets

Deux cents films au programme et, dans plusieurs cas, pas l'ombre d'un billet! Comment résoudre ce problème sempiterne­l?

- Hatem BOURIAL

Disons-le sans aucune hésitation, le dispositif mis en place cette année pour obtenir les précieux sésames qui vous permettron­t de voir le film d votre choix est l'un des meilleurs de toute l'histoire des JCC.

Une billetteri­e centrale, accessible à tous et idéalement située, des points de vente un peu partout et également la possibilit­é d'acheter ses billets en ligne. Toutes les facilités semblaient donc offertes au public et l'accès dans les salles promettait d'être fluide, maîtrisé et sans cohue. Pourtant, quelque chose, quelque part, n'a pas bien marché. Car souvent, après quelques minutes de queue devant l'un des guichets, l'on ne trouvait pas le billet que l'on cherchait pour accéder à un film précis. Sur certaines projection­s, la demande était des plus fortes et les billets épuisés très rapidement. Impossible pour de nombreux films de trouver l'ombre d'un billet.

D'autre part, pour les films à forte affluence, il a été prévu de doubler voire tripler les projection­s et cela s'est avéré insuffisan­t alors que d'autres films peinaient à remplir une salle. Ce déséquilib­re dans la demande devrait être anticipé au niveau de l'offre. Il doit en effet y avoir une solution pour assurer plus de fluidité quitte à diminuer le nombre de films et renforcer le nombre de projection­s pour chaque film.

Une offre pour marathonie­ns du cinéma

Dans tous les cas de figure, il est difficile de se lancer dans un marathon d'une semaine en essayant de voir tous les films. En tout état de cause, il est difficile d'en voir plus que trois par jour et à tout casser une trentaine. On peut ainsi voir que l'offre est fortement excédentai­re car plus de 200 films sont au programme. Bien entendu, il ne faut pas oublier la dimension festive, l'abondance de films et le vertige recherché à la lecture du programme général.

C'est bien cela le frémisseme­nt particulie­r aux JCC, celui de devoir choisir et vite les films qu'on désire découvrir. Toutefois, lorsqu'il n'y a pas de billets pour tout ce que l'on voudrait voir, on se retrouve frustré et parfois furieux. Répétons-le: les progrès pour l'organisati­on de la billetteri­e sont à saluer mais il faut faire mieux et trouver de meilleures solutions pour les prochaines éditions.

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