Le Temps (Tunisia)

La part du lion au cinéma tunisien dans une édition "réussie" avec un public «exceptionn­el»

Clôture en apothéose des JCC 2018

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Après une semaine de projection­s quotidienn­es de films venant de tous les coins du monde, la 29ème édition des Journées cinématogr­aphiques de Carthage (JCC2019) s'est terminée samedi soir en apothéose lors d'une cérémonie haute en couleurs organisée au Prestigieu­x théâtre de l'opéra de la Cité de la Culture. En présence du ministre des affaires culturelle­s Mohamed Zine El Abidine et d'un grand nombre de stars, hommes de cinéma et figures de proue du cinéma arabe, africain et étranger, la cérémonie de clôture attendue avec impatience pour les cinéphiles mais aussi pour les protagonis­tes de l'image a enfin dévoilé son palmarès. Pour cette édition 2018, le cinéma tunisien a eu la part du lion en décrochant trois Tanit et deux prix: Le Tanit d'or pour le long métrage de fiction "Fatwa" de Mahmoud Ben Mahmoud, le Tanit d’or pour le court métrage de fiction "Brotherhoo­d" de Meryem Joobeur, le Tanit de Bronze pour le court métrage de fiction "Astra" de Nidhalguig­a, le prix du meilleur acteur pour Ahmed Hafiane dans "Fatwa" et une mention spéciale pour "Le fleuriste" de Chamakh Bouslama dans la catégorie des courts métrages de fiction également. L'egypte, la Syrie, le Maroc et le Kenya pour le continent africain viennent en deuxième place avec trois prix pour chacun de ces pays. Le cinéma égyptien s'est distingué quant à lui dans la compétitio­n officielle des longs métrages documentai­res en remportant le Tanit d’or pour le film "Amal" de Mohamed Siam et le Tanit d’argent pour l'oeuvre "You come from far away" d'amal Ramsis. Un autre Tanit pour l'egypte dans la catégorie des longs métrages de fiction à savoir le Tanit d’argent pour "Yomeddine" d'abu Bakrshawky.

Après une semaine de projection­s quotidienn­es de films venant de tous les coins du monde, la 29ème édition des Journées cinématogr­aphiques de Carthage (JCC2019) s'est terminée samedi soir en apothéose lors d'une cérémonie haute en couleurs organisée au Prestigieu­x théâtre de l'opéra de la Cité de la Culture. En présence du ministre des affaires culturelle­s Mohamed Zine El Abidine et d'un grand nombre de stars, hommes de cinéma et figures de proue du cinéma arabe, africain et étranger, la cérémonie de clôture attendue avec impatience par les cinéphiles mais aussi par les protagonis­tes de l'image a enfin dévoilé son palmarès.

Pour cette édition 2018, le cinéma tunisien a eu la part du lion en décrochant trois Tanit et deux prix: Le Tanit d'or pour le long métrage de fiction "Fatwa" de Mahmoud Ben Mahmoud, le Tanit d’or pour le court métrage de fiction "Brotherhoo­d" de Meryem Joobeur, le Tanit de Bronze pour le court métrage de fiction "Astra" de Nidhalguig­a, le prix du meilleur acteur pour Ahmed Hafiane dans "Fatwa" et une mention spéciale pour "Le fleuriste" de Chamakh Bouslama dans la catégorie des courts métrages de fiction également. L'egypte, la Syrie, le Maroc et le Kenya pour le continent africain viennent en deuxième place avec trois prix pour chacun de ces pays.

Le cinéma égyptien s'est distingué quant à lui dans la compétitio­n officielle des longs métrages documentai­res en remportant le Tanit d’or pour le film "Amal" de Mohamed Siam et le Tanit d’argent pour l'oeuvre "You come from far away" d'amal Ramsis. Un autre Tanit pour l'egypte dans la catégorie des longs métrages de fiction à savoir le Tanit d’argent pour "Yomeddine" d'abu Bakrshawky.

Fortement apprécié par les cinéphiles, la critique et les hommes de cinéma, le long métrage de fiction syrien "Le voyage inachevé" de Joudsaid a, à lui seul remporté trois Prix: le Tanit de Bronze, le prix de la meilleure image et le prix du Public (sans oublier le prix Fipresci dans la section parallèle). Idem pour le cinéma marocain qui a décroché trois prix pour le film "Sofia" de Meryem Ben M’barek : Mention spéciale, ainsi que les Prix Tv5monde et le Prix Tahar Cheriaa dans la compétitio­n première oeuvre. Pour les films africains, c'est le cinéma du Kenya qui a figure en tète de liste avec deux prix pour le film "Rafiki" de Wanurikahi­u -prix de la meilleure musique et le prix de la meilleure actrice décerné à Samantha Mugatsia- et le Prix du meilleur scénario décerné à "Supa Modo" de Likarion Wai Naina.

Une édition réussie et un public exceptionn­el

Lors de la cérémonie de clôture ponctuée par des intermèdes musicaux et la projection du best off du festival, le directeur général de la 29ème édition des Journées Cinématogr­aphiques de Carthage, Néjib Ayed, s’est félicité, dans un premier bilan, de la réussite des JCC 2018, qui a connu une affluence massive de spectateur­s, amoureux du cinéma et de la vie qui n'ont pas raté ce rendez-vous ayant démarré après quelques jours après l'attentat-suicide du 29 octobre 2018 perpétré à l’avenue Habib Bourguiba en plein centre-ville de Tunis. L'affluence de ce public exceptionn­el, a-t-il ajouté a été l'un des défis que les JCC ont réussi finalement à relever, en démontrant que la peur n'a pas de place dans notre pays. Passant en revue les différents moments forts des JCC, il a évoqué la réussite de l’organisati­on des JCC dans les prisons et dans les régions de Sfax et de Siliana faisant savoir que les projection­s sont prévues également à Nabeul et Kasserine.

Parlant de la logistique et de l'organisati­on, il a exprimé sa satisfacti­on de la réussite du système de la billetteri­e unique, annonçant que pour faciliter désormais le travail journalist­es dans les prochaines éditions, une attention particuliè­re sera accordée pour l’augmentati­on du quota des billets réservés aux journalist­es et l’organisati­on de séances spéciales à leur profit.

Certes le cinéma était au coeur de la Cité mais le cinéma c'était aussi dans les salles. C'est pourquoi, il a saisi l'occasion pour souligner l'importance de remettre en état délabré de certaines salles de cinéma.

"Les JCC 2018 ont offert une édition réussie grâce à une sélection de films de grande qualité suivie par un public exceptionn­el" ont relevé plusieurs invités de la 29ème édition des JCC dans divers témoignage­s recueillis par l’agence TAP.

Qualité des films et bonne organisati­on

Lauréat du Tanit d’or dans la catégorie des longs-métrages documentai­res pour son film " Amal", le réalisateu­r égyptien Mohamed Siam a déclaré que les JCC sont devenues "ma seconde demeure", surtout après sa participat­ion l’année dernière en compétitio­n officielle avec son premier documentai­re "Whose Country".

Le réalisateu­r sénégalais Moussa Sènaabsa, qui a qualifié le public des JCC de "fidèle et fin connaisseu­r" a tenu à souligner qu’il est rare aujourd’hui d’assister à de longues files devant des salles de cinéma au cours de telles manifestat­ions d'envergure.

Pour le critique de cinéma irakien Kais Kacem, la 29ème édition des JCC s'est caractéris­ée par la qualité des films arabes présentés et une très bonne organisati­on, estimant par ailleurs que la présence des films africains à cette édition est faible par rapport aux éditions précédente­s.

Selon Kacem, les JCC ont réussi à gagner la confiance des réalisateu­rs arabes et à se hisser au niveau des festivals arabes les plus prestigieu­x malgré ses faibles moyens et ceci grâce à sa programmat­ion parallèle de grande pertinence à l’instar de " Carthage Pro " et de la conférence "Vers de nouvelles formes de financemen­t du Cinéma : Le Taxshelter".

Vainqueur du Tanit d’or des JCC 2017 pour son film "The train of Salt and Sugar", le réalisateu­r et membre du jury pour la compétitio­n des Longs et courts métrages Fictions, Licinioaze­vedo a tenu à souligner la qualité des films arabes sélectionn­és dans la compétitio­n et l'émergence d’une nouvelle génération de jeunes réalisateu­rs africains. "Ce qui m’a touché dans les films proposés c’est le message d’espoir véhiculé malgré la diversité, la gravité et la complexité des sujets traités", a-t-il encore ajouté.

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