L'AFD se défend des accusations de financement illégal
Allemagne
La codirigeante du parti d'extrême droite allemand AFD Alice Weidel a accusé hier les médias qui ont dévoilé une affaire de dons à son parti de chercher à la discréditer.
Le parti Alternative pour l'allemagne, qui est la plus grande force d'opposition au Bundestag mais dont les résultats aux élections régionales d'octobre, en Bavière et en Hesse, n'ont pas été à la hauteur des attentes, a été ébranlé par les révélations d'un consortium de médias d'investigation, d'après lesquelles l'afd a perçu 130.000 euros d'une entreprise suisse en 2017.
Le parti a annoncé par la suite avoir touché d'autre part 150.000 euros d'une fondation belge - identifiée par la suite comme néerlandaise. Ces deux sommes ont été restituées en raison de doutes sur la transparence de ces financements, ont assuré des responsables de l'afd aux médias allemands.
Les dons aux partis politiques, provenant de ressortissants étrangers vivant dans des pays extérieurs à L'UE comme la Suisse, sont illégaux en Allemagne. Les dons de plus de 50.000 euros doivent être inscrits dans un registre tenu par le parlement, ce qui n'a pas été fait dans le cas des deux dons perçus par l'afd.
Les procureurs ont réclamé la levée de l'immunité parlementaire d'alice Weidel, signe de leur volonté d'ouvrir une enquête préliminaire.