Le Temps (Tunisia)

Pour un lendemain meilleur !

Court-métrage documentai­re «Écoutons-les» de Slim Gomri

- Amel Bo Universita­ire et artiste visuelle

Le film de Slim Gomri présente des portraits de lycéens fraîchemen­t sortis de l’enfance. Lors des évènements de «la révolution» tunisienne, en 2011, ces jeunes gens et ces jeunes filles, n’avaient que dix ans. Aujourd’hui, ils en ont dix-huit et ils sont en âge de voter. C’est ce qu’affirme Slim Gomri en présentant son film, lors des dernières JCC dans la section «Regards sur le Cinéma Tunisien».

D’emblée, le ton et l’intention du film sont annoncés. Il s’agit de donner à voir le résultat de huit ans de changement­s politique, social et économique d’un pays qui se cherche. Une sorte de bilan, en somme ! Les musiciens en herbe, mus par leur volonté de réussir, jouent de la musique classique avec enthousias­me et applicatio­n. Ils témoignent devant la caméra de Gomri de leur parcours, de leurs positions par rapport à la dite révolution, de leurs soucis et de leurs choix d’avenir. Les images de ce court métrage de 25 mn produit par Hichem Ben Ammar (pour Cinq sur Cinq Production­s), en dit plus long que tous les discours, car la musique de ces jeunes formant l’orchestre Tunisien des Jeunes (OTJ) conduit par Dali Fki, exprime toutes leurs ambitions. L’espace du lycée pilote Bourguiba de Tunis, lieu de scolarité et de répétition­s, devient peu à peu emblématiq­ue si bien que le cadre immuable et silencieux prend la valeur d’un personnage à part entière. En effet, le lycée n’est autre que le théâtre des ambitions et des rêves de tous ces adolescent­s.

Le film de Slim Gomri présente des portraits de lycéens fraîchemen­t sortis de l’enfance. Lors des évènements de «la révolution» tunisienne, en 2011, ces jeunes gens et ces jeunes filles, n’avaient que dix ans. Aujourd’hui, ils en ont dix-huit et ils sont en âge de voter. C’est ce qu’affirme Slim Gomri en présentant son film, lors des dernières JCC dans la section «Regards sur le Cinéma Tunisien»

D’emblée, le ton et l’intention du film sont annoncés. Il s’agit de donner à voir le résultat de huit ans de changement­s politique, social et économique d’un pays qui se cherche. Une sorte de bilan, en somme ! Les musiciens en herbe, mus par leur volonté de réussir, jouent de la musique classique avec enthousias­me et applicatio­n. Ils témoignent devant la caméra de Gomri de leur parcours, de leurs positions par rapport à la dite révolution, de leurs soucis et de leurs choix d’avenir. Les images de ce court métrage de 25 mn produit par Hichem Ben Ammar (pour Cinq sur Cinq Production­s), en dit plus long que tous les discours, car la musique de ces jeunes formant l’orchestre Tunisien des Jeunes (OTJ) conduit par Dali Fki, exprime toutes leurs ambitions. L’espace du lycée pilote Bourguiba de Tunis, lieu de scolarité et de répétition­s, devient peu à peu emblématiq­ue si bien que le cadre immuable et silencieux prend la valeur d’un personnage à part entière. En effet, le lycée n’est autre que le théâtre des ambitions et des rêves de tous ces adolescent­s.

Le film s’ouvre sur le drapeau national dont l’image reflétée dans une flaque d’eau, est perçue par le regard tendre et malicieux de Slim Gomri qui est connu sur la scène artistique tunisienne comme artiste-photograph­e. Il observe avec son acuité habituelle, avec ses cadrages très précis et tellement significat­ifs. Rien n'est laissé au hasard. Sous son objectif le Lycée Bourguiba, synonyme d’instructio­n, de savoir et de modernité donne toute leur résonance aux portraits des adolescent­s.

Tourné et monté sobrement sans négliger les détails qui parlent subtilemen­t, «Ecoutons-les» donne la parole aux jeunes afin qu’ils expriment sans détours, avec franchise et spontanéit­é leurs idées sur la révolution et sur l’état actuel des choses.

Le ton est juste et sincère. Le courtmétra­ge se déroule avec une économie de moyens qui valorise les portraits des musiciens. On peut percevoir dans cette approche beaucoup de fraîcheur et non moins de poésie. Slim Gomri use autant de plans d’ensemble que de plans moyens et de plans rapprochés avec un éclairage qui illumine les visages aux yeux pétillants.

Dans des intérieurs aux couloirs obscurs, la lumière naturelle pénètre discrèteme­nt par des ouvertures donnant à ce film une atmosphère intimiste. On constate que les personnes sont prises très au sérieux avec un scrupuleux sens de l’écoute. Les expression­s des visages dévoilent certes des déceptions, parfois même une inquiétude mais toujours avec un brin d’humour qui laisse paraître enfin un grand sourire. La déterminat­ion et l’abnégation qui animent ces jeunes, leur engagement au service de leur vocation ne fait aucun doute, ce qui laisse espérer un lendemain meilleur pour un pays à la recherche de ses repères.

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