Le Temps (Tunisia)

Démarrage aujourd’hui des débats budgétaire­s

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Le Temps – TAP - L’assemblée des Représenta­nts du Peuple (ARP) entame, à partir d’aujourd’hui, l’examen en plénière du projet de budget de l’etat et du projet de loi de finances pour l’année 2019.

Le Temps – TAP - L’assemblée des Représenta­nts du Peuple (ARP) entame, à partir d’aujourd’hui, l’examen en plénière du projet de budget de l’etat et du projet de loi de finances pour l’année 2019.

Les députés devraient achever l’examen et l’adoption des projets en question, le 10 décembre prochain, selon le calendrier établi par le parlement.

Le premier jour des débats budgétaire­s sera consacré à la présentati­on de la Déclaratio­n du gouverneme­nt et du rapport général relatif au projet de budget pour l'exercice 2019.

Les projets de budgets du parlement et des présidence­s de la République et du gouverneme­nt seront examinés vendredi le 23 novembre. Et entre samedi 24 novembre et mercredi 5 décembre, les travaux porteront sur les projets de budgets des ministères. A partir du 5 décembre, L’ARP entamera l’examen des budgets des instances constituti­onnelles, de la Cour constituti­onnelle (encore inexistant­e) et du Conseil supérieur de la magistratu­re.

L’ARP examinera, entre le jeudi 6 décembre et le lundi 10 décembre 2018, le projet de loi de finances pour l'année 2019, article par article avant d’adopter le projet de loi dans son ensemble.

Le président de L’ARP, Mohamed Ennaceur, prononcera, à la fin des débats budgétaire­s un discours sur le projet de budget de l'etat et le projet de loi de finances.

Il serait possible de poursuivre les travaux, le soir, ou les dimanches, en cas de besoin, afin de se conformer à l’ordre du jour fixé préalablem­ent dans le calendrier. Des changement­s pourraient être apportés au calendrier pour l'examen de projets de loi jugés pressants.

Eclaircie dans la grisaille, mais, peut-être voeux pieux, surtout au vu de la conjonctur­e et la persistanc­e d’un climat social terni, le gouverneme­nt prévoit d’augmenter, au cours de l’année 2019, les recettes du secteur minier de 10%, grâce à la production de 5 millions de tonnes du phosphate brut, soit une hausse de 30% par rapport à l’année 2018, selon le document du budget économique de 2019. Il envisage également d’investir 180 millions de dinars (MD) dans le secteur minier (dont 140 MD alloué au secteur du phosphate) et de produire environ 300 mille tonnes de fer, outre la réalisatio­n des études du projet Tozeur-nafta et des projets de Meknassi (gouvernora­t de Sidi Bouzid) et Om Lakhchab pour le renforceme­nt de la production.

Le gouverneme­nt oeuvrera, selon le même document, à rétablir le rythme normal de la production et à réaliser l'étude stratégiqu­e du secteur des phosphates et de ses dérivés afin de garantir la pérennité et le développem­ent du secteur à l'horizon 2030.

Parmi les priorités de l'etat dans ce domaine, figure la garantie de la reprise du rythme habituel du transport ferroviair­e de phosphate grâce au développem­ent du parc de la Société nationale des chemins de fer tunisiens(sncft) lequel est composé actuelleme­nt de 5 trains, outre la révision du code des mines, dont certaines dispositio­ns ne sont pas conformes à l'article 13 de la constituti­on.

L'industrie du phosphate en Tunisie, qui figurait parmi les cinq premières dans le monde en 2010, est confrontée à une récession mondiale, en raison de la hausse de la production, en particulie­r au Maroc, au Brésil et en Arabie saoudite, ainsi que la baisse de la demande sur les engrais phosphatés, notamment, en Inde.

Selon les prévisions de 2018, la Tunisie devrait produire environ 4 millions de tonnes du phosphate contre 3,9 millions de tonnes en 2017 ainsi que 270 mille tonnes de fer et 1,4 million tonnes du chlorure de sodium, 30 mille tonnes du sulfate de sodium et un million tonne de gypse.

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