Le Temps (Tunisia)

Un budget qui ne doit pas dé-responsabi­liser

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Un budget pour la zone euro ne serait qu'un nouvel instrument de partage du risque n'exemptant en aucune manière de l'obligation de respecter les règles budgétaire­s de l'union européenne (UE), a déclaré hier le président de l'eurogroupe, qui réunit les ministres des Finances de la zone euro.

S'exprimant à l'occasion d'une audition de la commission économique du Parlement européen, Mario Centeno a ajouté qu'un mécanisme de garantie des dépôts bancaires à l'échelle de la zone euro s'imposait pour parachever l'union bancaire européenne, observant cependant que la question était critique d'un point de vue politique. "Le partage du risque dans l'union économique et monétaire devra avant tout être d'initiative privée", a dit Centeno, ajoutant que cela impliquait une union bancaire complète, une union des marchés de capitaux et des banques paneuropée­nnes ignorant les frontières.

"Néanmoins, il y a une possibilit­é de partage du risque limitée au niveau public sous la forme d'une capacité budgétaire commune, permettant le cas échéant de compléter et renforcer le partage de risque privé".

Un budget commun aux 19 pays de la zone euro permettrai­t de mieux réagir aux chocs asymétriqu­es et d'éviter de surcharger la Banque centrale européenne (BCE).

"Craindre l'aléa moral est légitime et il est évident qu'une capacité budgétaire commune ne déchargera­it en aucun cas les pays de leur obligation de poursuivre une politique budgétaire saine et de respecter les règles budgétaire­s", a noté Centeno.

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