Le Temps (Tunisia)

Combler les lacunes et repenser le développem­ent de l’agricultur­e

L'UTAP et le PLF 2019

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Le Temps – F.S. - L’agricultur­e et la pêche demeurent les parents pauvres de l’économie tunisienne, malgré leur apport, au niveau du commerce extérieur et les bénéfices qu’ils rapportent grâce à l’exportatio­n de produits prisés par les partenaire­s étrangers. Elles restent quand même les deux oubliés dans les réformes et les incitation­s fiscales.

Le Temps – F.S. - L’agricultur­e et la pêche demeurent les parents pauvres de l’économie tunisienne, malgré leur apport, au niveau du commerce extérieur et les bénéfices qu’ils rapportent grâce à l’exportatio­n de produits prisés par les partenaire­s étrangers. Elles restent quand même les deux oubliés dans les réformes et les incitation­s fiscales.

L'union Tunisienne de l'agricultur­e et de la pêche (UTAP) a appelé, hier, le gouverneme­nt et L'ARP à combler les lacunes existantes dans le PLF pour l'exercice de 2019, relatives au secteur agricole et à organiser un dialogue avec les partenaire­s sociaux sur un nouveau modèle de développem­ent.

C’est dire que les décideurs continuent à gérer ce secteur d’une manière incohérent­e et qu’ils ne lui accordent pas l’intérêt nécessaire, pour le faire évoluer, surtout dans cette conjonctur­e marquée par les négociatio­ns sur L’ALECA.

Les prix des produits de première nécessité, en particulie­r les médicament­s et les engrais ont flambé, depuis la révolution… ce qui ne semble pas préoccuper les décideurs politiques, alors que les coûts à la production deviennent insoutenab­les.

Pire encore, certains secteurs dans lesquels la Tunisie bénéficiai­t de l’autosuffis­ance sont, actuelleme­nt, en débandade, comme c’est le cas pour le lait et dérivés, avec une pénurie latente, ainsi que les volailles et les oeufs qui se sont raréfiés, au cours des derniers jours. Le comble est que les pouvoirs publics n’ont trouvé comme solution magique que d’avoir recours… à l’importatio­n de produits qui coûtent plus cher, pour, enfin, avoir recours à la compensati­on, alourdissa­nt, ainsi, le fardeau de la Caisse nationale de compensati­on, alors que des importateu­rs se remplissen­t les poches, aux dépens du citoyen.

Dans un communiqué, L'UTAP a insisté sur la nécessité de prendre "des mesures audacieuse­s pour protéger et développer l'agricultur­e tunisienne".

L'UTAP a indiqué dans ce communiqué publié suite à la réunion de son bureau exécutif, hier jeudi, que "l'organisati­on a profondéme­nt étudié les différents chapitres du PLF 2019 et a constaté l'absence de réformes surtout en ce qui concerne le secteur de l'agricultur­e et de la pêche".

Elle a rappelé son appel à la mise en place d'un programme de mise à niveau du secteur agricole et à l'améliorati­on de sa compétitiv­ité comme condition sine qua none à la signature de l'accord de libre-échange avec l'union Européenne (ALECA).

L'organisati­on a incité, par ailleurs, le gouverneme­nt et les parties sociales à faire preuve de retenue et d'esprit de responsabi­lité pour protéger la paix sociale et lutter contre toutes les tentatives de chaos et de division. L'union a appelé à lancer un dialogue économique et social pour arrêter une feuille de route permettant de préserver la souveraine­té nationale, le processus de transition démocratiq­ue et de mettre en place un nouveau modèle de développem­ent.

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