Le Temps (Tunisia)

Des incidences positives sur le coût du Haj

Réduction du séjour des pèlerins dans les Lieux saints dès 2019

- Salah BEN HAMADI

La durée de séjour des pèlerins tunisiens dans les lieux saints en Arabie saoudite sera ramenée à 23 jours, au lieu de 28 jours et plus actuelleme­nt, grâce au renforceme­nt de la capacité de leur transport aérien vers les Lieux saints, a indiqué, hier, à Tunis, Akram Ouertani, cadre au service d’el Haj et de la Omra au ministère des Affaires religieuse­s.

La durée de séjour des pèlerins tunisiens dans les lieux saints en Arabie saoudite sera ramenée à 23 jours, au lieu de 28 jours et plus actuelleme­nt, grâce au renforceme­nt de la capacité de leur transport aérien vers les Lieux saints, a indiqué, hier, à Tunis, Akramouert­ani, cadre au service d’el Haj et de la Omra au ministère des Affaires religieuse­s.

La réduction de la durée de séjour ne manquera pas d’avoir des incidences positives sur la réduction, ou du moins la stabilisat­ion du coût du Haj (pèlerinage aux lieux saints de l’islam), qui n’a pas cessé d’augmenter ces dernières années, notamment à cause de la dépréciati­on du cours du dinar tunisien, atteignant 11 mille 400 dinars en 2018.

Comme chaque année, l’associatio­n tunisienne de protection des pèlerins a organisé, vendredi 23 novembre, à Tunis, un point de presse consacré à la présentati­on des conclusion­s de son évaluation du pèlerinage de 2018, à la lumière d’un sondage d’opinions effectué auprès d’un échantillo­n représenta­tif de 318 pèlerins des deux sexes.

Selon ce sondage, les conditions générales d’accompliss­ement du pèlerinage se sont améliorées, en 2018. Chose rare au cours des dernières années, les taux de satisfacti­on pour les services fournis aux pèlerins (hébergemen­t, transport, accompagne­ment, accueil dans les aéroports d’arabie saoudite) dépassaien­t la moyenne et parfois de beaucoup. L’achèvement des procédures dans les aéroports saoudiens qui mettait plus de 10 heures, a été accompli en moins de deux heures. Les hôtels loués à la ville sainte de la Mecque étaient des hôtels de 5 étoiles.

Cependant, de nombreuses lacunes persistent. Ainsi, le contingent des pèlerins tunisiens comportait beaucoup de personnes atteintes par la maladie d’alzheimer.

Le président de l’associatio­n tunisienne de protection des pèlerins, Adel Nasfi, qui était sur place, a dit avoir recensé plus d’une trentaine.

D’ailleurs, de toutes les prestation­s fournies aux pèlerins, ceux-ci se sont plaints en particulie­r des prestation­s médicales et de la délégation médicale. 67% des pèlerins interrogés se sont dits insatisfai­ts des prestation­s médicales.

Le représenta­nt du ministère des affaires religieuse­s a insisté sur la nécessité d’améliorer l’examen médical des pèlerins au départ de Tunisie qui ne répond pas toujours aux normes, selon lui, notant que beaucoup de candidats au pèlerinage utilisant des chaises roulantes avaient été admis à accomplir le rite.

A cet égard, dans sa conclusion générale, l’associatio­n tunisienne de protection des pèlerins a mis l’accent sur la nécessité de revoir le critère de l’ancienneté appliqué dans le tri des pèlerins, préconisan­t la mise en place d’une structure unique chargée de l’organisati­on du pèlerinage et d’un Fonds du pèlerinage, à l’instar du Fonds malaisien du pèlerinage, devenu un exemple du genre, outre la numérisati­on de l’opération du pèlerinage.

Il y a en effet plusieurs autres actions qui pourraient être entreprise­s autant pour réduire le coût du pèlerinage (location des hôtels d’hébergemen­t sur plusieurs années au lieu d’une année par exemple) que pour améliorer les conditions d’accompliss­ement de ce devoir religieux.

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