Pas d'accord entre les Vingt-sept sur Gibraltar
Brexit
Les négociateurs des pays membres de l'union européenne, hors Royaume-uni, ne sont pas parvenus à s'entendre sur la question de Gibraltar après le Brexit, lors d'une réunion hier à Bruxelles, ont déclaré des diplomates.
Les discussions se sont achevées sans accord au bout de trois heures. "Le travail se poursuit", a dit un diplomate.
L'avenir du petit territoire britannique situé à la pointe sud de l'espagne est devenu ces derniers jours le principal obstacle à la validation, dimanche par les dirigeants de L'UE, de l'accord sur le retrait britannique du bloc communautaire.
La Première ministre britannique Theresa May doit s'entretenir aujourd’hui en fin de journée avec le président de la Commission européenne Jean-claude Juncker, à la veille du conseil européen extraordinaire de Bruxelles.
Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez menace de voter contre l'accord de sortie du Royaume-uni de l'union européenne, et contre la déclaration sur l'avenir des relations entre Européens et Britanniques que doivent également adopter dimanche les pays membres, si n'y figure pas la mention que le futur statut de Gibraltar devra être négocié directement entre Britanniques et Espagnols, et non Européens.
Cette idée ne séduit guère ses partenaires européens qui soupçonnent Pedro Sanchez de se livrer à une manoeuvre politique pour asseoir son autorité avant les élections régionales de décembre en Andalousie. Dans les faits, l'espagne ne dispose pas d'un droit de veto, l'article 50 du traité européen qui organise la sortie d'un Etat membre prévoyant que l'accord de retrait doit être approuvé non pas à l'unanimité, mais à la majorité qualifiée des Etats membres.
Les dirigeants européens souhaiteraient cependant continuer à présenter un front uni face à Londres comme ils l'ont fait depuis le début des négociations.