Le Temps (Tunisia)

Ce n’est pas une lumière !

- Zouhour HARBAOUI

La pièce béninoise, «Le chroniqueu­r du PR», a été présentée à l’occasion du FITHEB 2018. Mise en scène et scénograph­iée par Hermas Gbaguidi, elle n’a pas été une lumière…

«J’ai préféré le plein feu parce que, dans certaines villes africaines, il y a des problèmes techniques». C’est ainsi que c’est justifié Hermas Gbaguidi, metteur en scène et scénograph­e de «Le chroniqueu­r du PR», sur le manque d’utilisatio­n des lumières. Justifier ainsi un manque flagrant de lumière, de scénograph­ie, de mise en scène et de direction d’acteur, c’est, quelque part, insulter le théâtre béninois, mais également les capacités techniques du continent africain. Présentée à l’occasion du Festival internatio­nal du théâtre du Bénin, «Le chroniqueu­r du Pr»est une satire politico-sociale, ou, si l’on préfère, socio-politique, qui aurait méritée d’être soutenue par une scénograph­ie, dont les lumières. Cela aurait quelque peu éclairé les spectateur­s sur la dramatique de l’histoire sans avoir à tendre l’oreille.

Deux journalist­es amis. Deux hommes ennemis puisque l’un est arrivé au pouvoir et l’autre a préféré continuer d’utiliser sa plume. Deux hommes qui ont des idéaux opposés. Ainsi peut se résumer la pièce, tirée de l’oeuvre éponyme de Daté Atavito Barnabé-akayi, ayant reçu le prix du président de la République béninoise en 2017.

La pièce béninoise «Le chroniqueu­r du PR» a été présentée à l’occasion du FITHEB 2018. Mise en scène et scénograph­iée par Hermas Gbaguidi, elle n’a pas été une lumière…

«J’ai préféré le plein feu parce que, dans certaines villes africaines, il y a des problèmes techniques». C’est ainsi que c’est justifié Hermas Gbaguidi, metteur en scène et scénograph­e de «Le chroniqueu­r du PR», sur le manque d’utilisatio­n des lumières. Justifier ainsi un manque flagrant de lumière, de scénograph­ie, de mise en scène et de direction d’acteur, c’est, quelque part, insulter le théâtre béninois, mais également les capacités techniques du continent africain.

Présentée à l’occasion du Festival internatio­nal du théâtre du Bénin, «Le chroniqueu­r du Pr»est une satire politico-sociale, ou, si l’on préfère, sociopolit­ique, qui aurait méritée d’être soutenue par une scénograph­ie, dont

les lumières. Cela aurait quelque peu éclairé les spectateur­ssur la dramatique de l’histoire sans avoir à tendre l’oreille.

Deux journalist­es amis. Deux hommes ennemis puisque l’un est arrivé au pouvoir et l’autre a préféré continuer d’utiliser sa plume. Deux hommes qui ont des idéaux opposés. Ainsi peut se résumer la pièce, tirée de l’oeuvre éponyme de Daté Atavito Barnabéaka­yi, ayant reçu le prix du président de la République béninoise en 2017.

Sans émotions

Mais la relation des deux hommes n’a pas été servie par les lumières. Les moments forts de la pièce, notamment lorsque le journalist­e raconte son calvaire

attaché à un poteau. Son amiennemi, devenu président, a commandité son enlèvement et sa torture. Cette scène d’un souvenir douleur aurait pu être mise en valeur par une douche ou une découpe soutenue par une gélatine de couleur rouge. Le rouge symbolisan­t la violence et le sang. Il en est de même pour la scène où le président égorge le journalist­e. Nous pouvons donner d’autres exemples pour lesquels les lumières auraient eu un rôle important.

Choix de Hermas Gbaguidi, certes, mais est-ce un choix d’avoir utilisé une mise en scène plate ? Plate et linéaire, bien que pour la scène dans laquelle les deux hommes se renvoient leur image, la mise en scène linéaire a été utile. Les

deux hommes ne voulant pas aller sur le terrain de l’autre. Dès qu’un franchissa­it cette ligne imaginaire l’autre le faisait dans l’autre sens. Une séparation virtuelle pour marquer l’opposition des deux hommes.

Absence également de la direction d’acteur, donc du jeu des comédiens qui se sont retrouvés un peu perdu dans leur texte et n’ont pas su faire ressortir les sentiments et les émotions. Cette pièce aurait pu être programmée pour les Journées théâtrales de Carthage 2016, mais n’a pas été sélectionn­ée. Peut-être que nous l’aurions regardée et vue d’une autre manière car présentée autrement.

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