Le Temps (Tunisia)

Les hypothèses retenues

- Total des dépenses : 40 662 millions de dinars

En apparence, le budget de 2019 ne manque pas d’ambitions ; la principale, et non des moindres, est de ramener le déficit budgétaire et la dette publique à des niveaux raisonnabl­es : 3,9% du PIB en 2019 et 3% en 2020, pour le premier (contre 6,1% en 2017 et 4,9% en 2018), et en dessous de 70% du PIB, pour la seconde.

Il a été bâti sur deux hypothèses : un taux de croissance de 3,1% (soit 0,5% de mieux de ce qui serait réalisé en 2018) et un prix du baril de pétrole de 72 dollars US (contre 54 dollars en 2018). Comment se décline le budget de 2019 ?

Total des ressources : 40 662 millions de dinars (en hausse de 8% par rapport à 2018). Dont recettes fiscales : 26 960 millions de dinars (en hausse de 10,2%).

Impôts directs : 9 997 millions de dinars (en hausse de 11,4%) Impôts directs / Total des recettes fiscales : 9 997 MDT / 26 960 MDT = 37,10%

Impôt sur le revenu / Total des recettes fiscales : 7 003 MDT / 26 960 MDT= 26%

Impôt sur les sociétés / Total des recettes fiscales : 2 994 MDT

/26 960 MDT= 11,10%

TVA / Total des recettes fiscales : 8 303 MDT / 26 960 MDT= 30,79%

TVA + DC+ DD / Total des recettes fiscales : 12 855 MDT / 26 960 MDT= 47,68%

Total des impôts indirects / Total des recettes fiscales : 16 963 MDT / 26 960 MDT= 62,90%

Une brève analyse de ces données fait ressortir la part prédominan­te des impôts indirects dans la structure des recettes fiscales qui atteignent le seuil de 63% dont les conséquenc­es affectent le pouvoir d’achat des ménages. A notre avis, une relance de l’économie par la demande nécessiter­ait un rééquilibr­age en faveur de ces derniers, ce qui aboutirait à faire baisser les droits de consommati­on (et pourquoi pas la TVA), qui sont des taxes supportées par tous les ménages, quel que soit le niveau de leurs revenus. Cependant, en matière d’impôt sur le revenu et d’impôt sur les sociétés, il ne s’agit point d’augmenter la pression fiscale sur les personnes physiques et les sociétés, mais plutôt d’élargir la base d’imposition. Ce qui aboutirait nécessaire­ment à la révision du régime forfaitair­e d’imposition et à renforcer la lutte contre l’évasion fiscale et l’économie parallèle. Dépenses de fonctionne­ment : 25 235 millions de dinars (en hausse de 5,9%). Dont salaires des agents de l’etat et de la fonction publique : 16 485 millions de dinars. Soit 40 % du budget et 14,1% du PIB.

Subvention­s : 4 350 millions de dinars (contre 4 900 millions de dinars en 2018). Dont 2 100 millions de dinars pour l’énergie. Dépenses d’investisse­ments : 6 000 millions de dinars Service de la dette : 9 307 millions de dinars (dont 3 137 millions d’intérêts), contre 7 841 millions de dinars en 2018). Soit une hausse de 18,70%.

Déficit de 2019 : 3,9% du PIB (4 512 millions de dinars), contre 4,9% en 2018.

Ressources d’emprunts : 10 142 millions de dinars (7 792 millions de dinars d’emprunts à l’étranger et 2 350 millions de dinars d’emprunts locaux).

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