Le Temps (Tunisia)

Une lecture à travers le prisme de la relance

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En guise d’introducti­on, rappelons qu’au cours des trois dernières années, la hausse des impôts directs, de la TVA et des droits de consommati­on avait impacté des pans entiers de l’économie. Le secteur immobilier, notamment, a été mis en grande difficulté par la loi de finances 2018. Rappelons également que le budget de 2019 s’inscrit dans un environnem­ent dégradé. En effet, sur le plan économique, tous les indicateur­s sont au rouge. Baisse de la production industriel­le de 0,7% au cours des 7 premiers mois de 2018. Creusement des déficits commercial et courant. Dans un récent communiqué daté du 31 octobre 2018, la Banque centrale de Tunisie avait indiqué que, «pour les neuf premiers mois de l’année 2018, le déficit courant s’est établi à 8,2% du PIB, contre 7,8% pour la même période de l’année 2017.

Ceci est dû, essentiell­ement, au creusement du déficit de la balance commercial­e (+23,5%), et ce en dépit d’une améliorati­on des recettes touristiqu­es et des revenus du travail, soit 47,1% et 12,3%, respective­ment». Hausse de l’inflation (8,1% en 2018, estimation du FMI). Taux de chômage très élevé (15,4% en 2018). Glissement progressif et continu du dinar (depuis novembre 2015, le dinar a perdu plus 50 % de sa valeur face à l’euro).

Lors de la présentati­on du projet de loi de finances 2019 en conseil des ministres, le chef du gouverneme­nt avait dit que ce dernier ne prévoit pas de mesures de nature à augmenter la pression fiscale sur les ménages et les entreprise­s et que le texte comporte plusieurs dispositio­ns de relance de l’économie.

Quelles sont les axes forts du budget de 2019, et sur quelles hypothèses de travail a-t-il été bâti?

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