Le Temps (Tunisia)

Les paradoxes de la nouvelle politique d'immigratio­n

Québec

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Conforméme­nt à ses promesses électorale­s, le gouverneme­nt québécois vient de déposer un plan pour diminuer d'un cinquième le nombre d'immigrants accueillis chaque année dans cette province. L'an prochain, le Québec prévoit de recruter 40 000 personnes plutôt que 50 000, comme cette année. Cette diminution touche aussi bien les immigrants économique­s que les réfugiés et ceux issus du programme de réunificat­ion économique.

Officielle­ment, le gouverneme­nt québécois réduit ses cibles d'immigratio­n pour fournir davantage de services aux nouveaux arrivants, et mieux les accueillir. Officieuse­ment, la Coalition avenir Québec répond à la crainte d'une bonne partie de son électorat de voir un nombre important d'étrangers envahir cette province francophon­e.

Cette décision ne fait pourtant pas l'affaire du gouverneme­nt canadien. Il vient d'annoncer une hausse du nombre d'immigrants recrutés chaque année. Ce nombre devrait atteindre 350 000 en 2021, soit 1% de la population canadienne.

Pénurie de main-d'oeuvre

Il faut dire que les entreprise­s recherchen­t désespérém­ent de la main-d’oeuvre. Une chaîne de restaurant­s de la ville de Québec a organisé une mission économique en France récemment pour recruter du personnel.

Installée dans un petit village, en perte de vitesse, une usine est allée jusqu'en Colombie pour proposer une nouvelle vie à des soudeurs et à leur famille. Pour beaucoup d'entreprene­urs, en manque de candidats, l'arrivée d'immigrants constitue une des seules façons de continuer leur croissance.

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