Le Temps (Tunisia)

Les Etats-unis s’emploient à rassurer leurs alliés

Coalition anti-ei

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Les membres de la coalition anti-ei étaient réunis à Washington. L’annonce du retrait des troupes américaine­s de Syrie complique la poursuite de la lutte contre l’organisati­on terroriste, mais les Etats-unis se sont employés à rassurer leurs alliés.

Pas de conférence de presse finale, mais juste un communiqué qui réaffirme l’unité de la coalition dans la lutte contre le groupe Etat islamique et une brève déclaratio­n de Donald Trump. Plus d’un mois après la proclamati­on de la défaite totale de l’organisati­on terroriste par le président américain, le sommet réuni à Washington fait dans la sobriété.

Dès le début de la matinée, le secrétaire d’etat s’est employé à rassurer les alliés des Etats-unis, inquiets de l’annonce du retrait des troupes américaine­s de Syrie. « Nous restons engagés dans le combat, ce n'est qu'un changement tactique », a martelé Mike Pompeo.

Même Donald Trump s’est gardé de pavoiser lorsqu’il est intervenu à la tribune. « La reprise de 100 % du califat devrait bientôt être annoncée formelleme­nt, peut-être la semaine prochaine. Mais je ne veux pas l'annoncer trop tôt », a déclaré le président américain, qui a également souligné la dangerosit­é du groupe terroriste. La Maison Blanche semble donc avoir modéré son analyse. Donald Trump reconnaît désormais que le groupe terroriste reste très dangereux et s’est gardé de pavoiser sur les gains territoria­ux obtenus.

L’EI reste une menace mondiale, selon

L’ONU

Dans leur déclaratio­n commune, les membres de la coalition reconnaiss­ent d’ailleurs que pour L’EI, la perte de territoire n’est pas une défaite mais un simple revers. Un avis partagé par les experts onusiens du comité de sanctions sur l’etat islamique et al-qaïda qui sortaient leur dernier rapport semestriel.

Se basant sur les informatio­ns transmises par les Etats membres, ils estiment que l’organisati­on terroriste compte toujours entre 14 000 et 18 000 combattant­s, dont 3 000 étrangers. Et même si L’EI subit une très forte pression militaire dans son réduit de l’est syrien, le groupe est déterminé à résister et montre une capacité à contreatta­quer, désormais sous la forme d’un mouvement clandestin.

Les têtes pensantes du réseau, toujours placé sous le commandeme­nt d’abou Bakr al-baghdadi, se sont dispersées. Elles s’organisent en cellules provincial­es, majoritair­ement en Irak où Daech espère se reconstitu­er. Si cette stratégie fonctionne, le groupe pourrait redevenir capable de conduire des attaques à l’internatio­nal, préviennen­t les experts onusiens.

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