Entre Jazz et musique engagée
Les maisons de la culture sont de retour
Ibn Rachiq, Ibn Khaldoun et le club Tahar Haddad retrouvent des couleurs en musique avec deux festivals qui remettent ces espaces emblématiques à l'honneur.
Les maisons de la culture se rebiffent et proposent de nouveaux programmes qui soulignent qu'elles ne manquent pas de dynamisme malgré la pénurie de moyens et le manque d'infrastructures. En effet, aussi bien le Club Tahar Haddad que la Maison Ibn Rachiq et la Maison Ibn Khaldoun ont besoin d'un sérieux lifting et de la mise à niveau de leurs équipements. De plus, paradoxalement, ces institutions qui ont beaucoup donné à la culture et continuent à le faire souffrent d'un manque évident de personnel d'animation. Toutefois, le dynamisme de leurs directeurs respectifs cache un tant soit peu le côté sombre du tableau. En effet, Chokri Latif à Ibn Rachiq, Bakhta Oueslati à Ibn Khaldoun et Mehdi Mastouri à Tahar Haddad déploient des trésors d'ingéniosité pour maintenir leurs espaces dans le flux et les doter de manifestations fédératrices du public. Expositions, concerts et rencontres culturelles contribuent ainsi à l'animation de ces espaces voués à la culture de proximité et dont la mission est aussi de nourrir l'imaginaire et le sens esthétique du public le plus large.
Ibn Rachiq, Ibn Khaldoun et le club Tahar Haddad retrouvent des couleurs en musique avec deux festivals qui remettent ces espaces emblématiques à l'honneur. Les maisons de la culture se rebiffent et proposent de nouveaux programmes qui soulignent qu'elles ne manquent pas de dynamisme malgré la pénurie de moyens et le manque d'infrastructures.
En effet, aussi bien le Club Tahar Haddad que la Maison Ibn Rachiq et la Maison Ibn Khaldoun ont besoin d'un sérieux lifting et de la mise à niveau de leurs équipements. De plus, paradoxalement, ces institutions qui ont beaucoup donné à la culture et continuent à le faire souffrent d'un manque évident de personnel d'animation.
Toutefois, le dynamisme de leurs directeurs respectifs cache un tant soit peu le côté sombre du tableau. En effet, Chokri Latif à Ibn Rachiq, Bakhta Oueslati à Ibn Khaldoun et Mehdi Mastouri à Tahar Haddad déploient des trésors d'ingéniosité pour maintenir leurs espaces dans le flux et les doter de manifestations fédératrices du public. Expositions, concerts et rencontres culturelles contribuent ainsi à l'animation de ces espaces voués à la culture de proximité et dont la mission est aussi de nourrir l'imaginaire et le sens esthétique du public le plus large.
Deux manifestations attirent ainsi l'attention et soulignent que l'élan de ces espaces culturels n'est pas rompu et que - malgré la doctrine actuelle qui les range au rayon des lieux caducs -, nos maisons de la culture continuent à beaucoup donner.
Musiques engagées et traditions militantes
Ainsi, nos trois espaces ont accueilli du 4 au 8 février la première édition du festival arabe des musiques engagées. Réunissant une brochette d'artistes militants, ce festival a tenu toutes ses promesses et permis de découvrir toute la vitalité d'un art engagé qui d'ailleurs est né sur les planches de ces institutions. En effet, des aventures artistiques comme celles du groupe El Hamaiem sont inséparables de ces centres culturels qui ont été le lien d'épanouissement de plusieurs artistes.
En ce sens, l'on pourrait revenir aux années 1980 lorsque Hédi Guella, Hamadi Ladjimi et d'autres artistes se produisaient dans ces espaces. Cette tendance s'est poursuivie avec de nombreuses formations écloses dans ces parages et portant le message de toute une jeunesse. Il suffit de songer à Imazighen ou encore à Ouled El Manajem pour retrouver l'esprit de cette génération. Toujours en verve et spectaculaires à souhait, les musiciens d'el Hamaiem ont démontré qu'ils étaient toujours toniques. De même, la nouvelle génération et quelques voix arabes étaient également de la partie à l'image de Yasser Jradi. Des musiciens français, égyptiens et marocains donnaient leur couleur internationale aux différentes soirées.
Médina Jazz est de retour
Sur un autre front, le Club Tahar Haddad organisera la seconde édition de son festival de Jazz du 18 au 22 février. Avec des tonalités différentes mais le même enthousiasme, plusieurs artistes donneront toute sa saveur à la deuxième édition de Médina Jazz. Le public pourra ainsi retrouver le Trio Oya avec le pianiste Omar El Ouaer ainsi que le trio animé par le guitariste Hamza Zeramdini. Le programme aura deux autres temps forts avec un spectacle de Imen Khayati intitulé "Ladies in Jazz" et une oeuvre de Imen Maherzi intitulée "Jazzy".
La cerise sur le gâteau sera constituée par le concert de clôture qui verra arriver sur la scène du club Tahar Haddad Fawzi Chekili et la formation Family Project. En cinq soirées successives, Médina Jazz remet ainsi cette tradition musicale à la une et permet à plusieurs artistes tunisiens de conjuguer leurs talents pour accoucher d'un festival des plus originaux. Par ailleurs, une exposition accompagne la manifestation et sera visible sur les cimaises du club. Intitulée "Souls", cette exposition réunit une dizaine d'artistes à l'image de Yosser Halloul, Sahbi Rouatbi ou Ahlem Mahjoub. Avec des oeuvres inspirées par la musique et le jazz, ces jeunes artistes apportent une contribution appréciable à l'événement. Cinq jours de jazz au club Tahar Haddad qui, conjugués au festival des musiques arabes engagées, donne le tempo à la nouvelle action culturelle.