Désaccord entre la Fédération et la direction de L’UGTT
La commission administrative sectorielle suspend sa réunion et décide de la poursuivre aujourd’hui
La commission administrative de la fédération générale de l'enseignement secondaire a décidé de suspendre sa réunion entamée hier après un désaccord avec la direction de l’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) sur les prépositions du ministère. La commission administrative sectorielle poursuivra sa réunion aujourd’hui.
La majorité des participants à la réunion houleuse tenue hier ont estimé que ces propositions sont deçà des attentes, et ont décidé de poursuivre le sit-in qu’organisent les enseignants à l’entrée du ministère de l’education et à la suspension des examens du 2è trimestre.
La commission administrative de la fédération générale de l'enseignement secondaire a décidé de suspendre sa réunion entamée hier après un désaccord avec la direction de l’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) sur les prépositions du ministère. La commission administrative sectorielle poursuivra sa réunion aujourd’hui.
La majorité des participants à la réunion houleuse tenue hier ont estimé que ces propositions sont deçà des attentes, et ont décidé de poursuivre le sit-in qu’organisent les enseignants à l’entrée du ministère de l’education et à la suspension des examens du 2è trimestre. Alors que la réunion de la commission administrative se poursuivait, le secrétaire général de la fédération générale de l’enseignement secondaire, Lassâad Yaâcoubi a appelé les enseignants à rejoindre, en urgence, ce sit-in et à le défendre.
Le ministre de l’education, Hatem Ben Salem avait rassuré, jeudi, le peuple tunisien en affirmant qu’un accord a été trouvé quant à la crise de l’enseignement secondaire. Le secrétaire général de L’UGTT avait, lui aussi, déclaré lors de la signature de l’accord relatif aux augmentations salariales dans la fonction publique qu’un accord a été trouvé sur les revendications des enseignants du secondaire. Jeudi, M. Yakoubi avait déclaré hier que les négociations ont connu des évolutions qualitatives.
«Les négociations que mène le secrétaire général de L’UGTT avec le gouvernement ont connu La commission administrative sectorielle suspend sa réunion et décide de la poursuivre aujourd’hui
des évolutions qualitatives en s’attaquant aux divers points en litige», avait-t-il souligné hier en marge d’un imposant rassemblement d’enseignants du secondaire devant le ministère de l’education et à la place de la Kasbah.
«Nous devons exploiter quelques jours de vacances scolaires qui restent pour aboutir à un accord de nature à satisfaire toutes les parties », a-t-il ajouté. La dernière réunion tenue entre une délégation de la fédération générale de l’enseignement secondaire et des représentants du gouvernement, fin janvier dernier, s’était soldée par un échec. Les syndicalistes ont préféré recourir à la politique de la chaise vide après avoir estimé que le ministère s’est attaché à débattre de certains points qui fait déjà d’un accord et n’a pas souhaité examiner les principales revendications en suspens, en l’occurrence le doublement de l’indemnité spécifique, le départ à la retraite à 57 an et la réforme du système éducatif.
Le ministère a, quant à lui, indiqué que la partie syndicale a refusé de négocier bien que le gouvernement ait satisfait six revendications des enseignants ayant un coût de 64 millions de dinars.
Un bras de fer oppose depuis près de trois mois la fédération de l’enseignement secondaire et le ministère de l’éducation, après l’échec des négociations concernant la révision à la hausse de certaines indemnités perçus par les enseignants et l’amélioration situation générale du secteur éducatif (encombrement, mauvais
état des infrastructures, manque d’équipements et absence de recrutements etc). Après le boycott des examens du premier trimestre, la fédération rattachée à L’UGTT a décidé de boycotter les examens du 2ème trimestre dans tous les établissements scolaires. Elle a également organisé plusieurs rassemblements dans les régions et une journée de colère nationale au cours des dernières semaines. La fédération générale de l’enseignement secondaire réclame la possibilité du départ volontaire à la retraite à l’âge de 57 ans pour les enseignants ayant accompli 32 ans de services au moins, l’enseignement ayant été classé parmi les métiers à forte pénibilité. Elle revendique aussi la revalorisation de certaines indemnités, dont une prime spécifique et une indemnité de contrôle et de correction des examens, ainsi que l’octroi de promotions exceptionnelles aux enseignants. Ces diverses revendications ont été déjà fait l’objet d’un accord avec le ministère de l’education mais n’ont jamais été mises en oeuvre, d’où la colère des syndicalistes qui avait procédé à la rétention des notes et observé une grève générale ouverte durant l’année scolaire écoulée avant de suspendre ces actions de protestation pour éviter l’année blanche. Le gouvernement, qui s’est fixé pour objectif de réduire les dépenses publiques, jugé ces revendications excessives vu que leur impact financier est estimé à plusieurs centaines de millions de dinars par an.