Le Temps (Tunisia)

Prendre la menace au sérieux et étouffer la pieuvre maléfique

Ecoles de l’extrémisme et du rejet de l’autre

- Faouzi SNOUSSI

Le Temps - Tout le monde doit être conscient du danger que représente­nt ces soidisant écoles coraniques qui n’ont rien à voir avec le Coran et l’islam tolérant, mais cela ne semble pas le cas, avec des responsabl­es qui sous-estiment le danger, dans une situation où la démocratie se cherche encore dans un pays où le peuple a besoin, surtout, de sources de revenus et de travail honnête, pour quitter le cercle vicieux de la vicissitud­e.

Le Temps - Tout le monde doit être conscient du danger que représente­nt ces soi-disant écoles coraniques qui n’ont rien à voir avec le Coran et l’islam tolérant, mais cela ne semble pas le cas, avec des responsabl­es qui sous-estiment le danger, dans une situation où la démocratie se cherche encore dans un pays où le peuple a besoin, surtout, de sources de revenus et de travail honnête, pour quitter le cercle vicieux de la vicissitud­e.

Les explicatio­ns données par le ministre de l'intérieur, Hicham Fourati, dans ses réponses aux députés, hérissent les cheveux, surtout avec le laisser-aller des responsabl­es politiques de tous bords qui ne vérifient, même pas, la régularité des demandes d’autorisati­ons pour des écoles, des garderies et des jardins d’enfants qui sont le plus souvent les antres du mal. Que le mouvement Ennahdha le veuille ou non, le peuple tunisien a, toujours, été musulman, même lorsque ce mouvement islamiste n’existait pas encore. Il est musulman à la manière de ses ancêtres qui mènent une coexistenc­e pacifique avec les Chrétiens, les Juifs et, même, les athées.

Ceux qui veulent inculquer d’autres règles de conduite, soi-disant islamistes (et non musulmanes) ne feront pas long feu et tout va rentrer dans l’ordre, très prochainem­ent, surtout avec les prochaines échéances électorale­s.

Le ministre de l’intérieur a révélé que le nombre d'associatio­ns à orientatio­n religieuse et prônant le prosélytis­me enregistré­es dans les services du ministère sont au nombre de 259 associatio­ns. Toutefois, le président du gouverneme­nt, Youssef Chahed avait affirmé auparavant que ces associatio­ns de bienfaisan­ce se prévalant de l’islam dont elles sont indignes sont au nombre de 1300 dont 160 font l’objet de plainte devant la justice.

Par conséquent, si on prend en compte que les associatio­ns anarchique­s sont au nombre d’un millier, avec chacune une trentaine d’élèves… on arrive au nombre ahurissant de trente mille potentiels extrémiste­s dans nos contrées, ce qui représente plus d’une armée et conforte la triste renommée du pays, classé parmi les premiers exportateu­rs de l’extrémisme et du terrorisme

Répondant aux questions des députés lors d'une plénière de l'assemblée des Représenta­nts du Peuple (ARP) consacré au dialogue avec le gouverneme­nt sur l'affaire de l'école coranique de Régueb (gouvernora­t de Sidi Bouzid), le ministre a déclaré que 15 associatio­ns coraniques avaient délibéréme­nt exploité des espaces aléatoires pour héberger des élèves dans huit gouvernora­ts accueillan­t environ 530 personnes.

"Sur la base de données disponible­s auprès des services du ministère de l'intérieur, les activités de ces associatio­ns étaient régies par des statuts dont la création a été annoncée dans le journal officiel de la République tunisienne, en vertu du décret n° 88 de 2011 sur les associatio­ns", a précisé le ministre.

Il a indiqué que le but de ces associatio­ns est l'initiation à la mémorisati­on du Coran, aux techniques de psalmodie et aux sciences de la Charia, connus sou le noms d'"écoles coraniques". Il a ajouté que la gestion de ces associatio­ns est supervisée par des personnes connues pour leur activité religieuse ou appartenan­t à des organisati­ons de prosélytis­me telles que "l'associatio­n de la Dawoua et Tabgligh" et la "Ligue Nationale du Saint Coran".

C’est de quoi ôter le sommeil aux plus endurcis des optimistes, et il n’est que temps pour sévir et remettre de l’ordre dans la maison, ce qui est le rôle des politicien­s de tous bords, en particulie­r ces élus du peuple qui ne sont là que pour parader et critiquer, alors qu’ils ont toutes les clés en main, pour débarrasse­r le pays de ce venin qui avait été essaimé, depuis le retour des marchands de la religion. Les querelles politiques continuent à faire du tort à la Tunisie, un pays qui se veut pacifiste et tolérant, et le devoir est de rétablir la véritable image colportée, depuis l’indépendan­ce, pour que rayonne, de nouveau, cette patrie que nous vénérons tous.

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