Guaido fait pression sur l'armée
Nouvelle journée de mobilisation au Venezuela hier. Juan Guaido, reconnu président par intérim par toute une partie de la communauté internationale, a appelé à manifester dans tout le pays contre Nicolas Maduro, président en exercice. Le but : exiger de l'armée qu'elle laisse entrer l’aide humanitaire bloquée depuis jeudi à la frontière colombienne.
Juan Guaido l’a dit lui-même, il s’agit une nouvelle fois d’envoyer un message à l’armée. Une armée qui reste sourde à ses appels du pied depuis le début de la crise malgré quelques défections. C’est elle qui a le contrôle effectif de la frontière et donc c’est elle qui empêche l’aide humanitaire d’entrer. Elle reste fidèle à Nicolas Maduro qui voit l’entrée de cette aide comme un premier pas vers une intervention étrangère.
Le ministre des Armées, Vladimir Padrino, a d’ailleurs affirmé que l’armée avait renforcé sa présence aux frontières. Du côté de la Colombie certes, mais aussi aux portes du Brésil où une nouvelle cargaison d’aide humanitaire devrait arriver la semaine prochaine.
Selon Juan Guaido, Nicolas Maduro joue la montre en comptant sur une baisse de la mobilisation des partisans de l’opposition. Aussi la manifestation de ce mardi est cruciale et il l’a répété hier : la pression populaire doit rester aussi soutenue que lors des deux dernières marches.
Elle devrait d’ailleurs être très forte à la frontière où l’on attend l’entrée de l’aide humanitaire avec impatience. Là-bas les manifestants vont pouvoir s’adresser directement aux nombreux soldats mobilisés. Avec la crainte que toutes les crispations autour de cette aide humanitaire ne dégénèrent en violences.