Le Temps (Tunisia)

Premiers pas sur le chemin de l'excellence

Cuisine tunisienne

- Rym BENAROUS

Le mois dernier, des profession­nels de la cuisine et de la pâtisserie tunisienne ont eu la chance de participer à des concours internatio­naux. En effet, une équipe de pâtissiers tunisiens a réussi à se qualifier à la fin de l’année dernière à la finale de la Coupe du monde de pâtisserie qui s'est déroulée les 27 et 28 février à Lyon. Ainsi, Haithamnaj­jar, Ramzi Ghouil et Sapuarachc­hige Duminda ont fait de leur mieux pour montrer leur talent en faisant preuve de passion, de dextérité et d’aptitude mais cela n'a pas été suffisant.

Le mois dernier, des profession­nels de la cuisine et de la pâtisserie tunisienne ont eu la chance de participer à des concours internatio­naux. En effet, une équipe de pâtissiers tunisiens a réussi à se qualifier à la fin de l'année dernière à la finale de la Coupe du monde de pâtisserie qui s'est déroulée les 27 et 28 février à Lyon. Ainsi, Haitham Najjar, Ramzi Ghouil et Sapuarachc­higedumind­a ont fait de leur mieux pour montrer leur talent en faisant preuve de passion, de dextérité et d'aptitude mais cela n'a pas été suffisant.

L'équipe tunisienne, malgré un joli et appétissan­t rendu, s'est classée à la 18ème place sur un total de 21 participan­ts. Certes, se qualifier et participer à de tels concours d'envergure internatio­nale est en soi un honneur mais pouvoir y rafler des prix serait encore plus gratifiant. D'autres profession­nels de la cuisine ont, eux aussi et à la même période, connu pareil revers. Il s'agit de l'équipe qui a participé au Bocuse d'or. Il s'agit certes là d'une première pour la Tunisie qui a réussi à se qualifier au plus concours gastronomi­que au monde. Ainsi, Chef Marwenyoun­ssi et son commis Ayoub Ghanneyont concouru parmi des chefs étoilés de renom venus des quatre coins du monde. Mais malgré toute la bonne volonté de cette jeune équipe, le résultat n'a pas été fameux et les deux chefs, coachés par les chefs Khalil Ben Ammar et Wafikbelai­d, n'ont pas réussi à se classer parmi les premiers. Cela représente sans doute pour eux une belle et enrichissa­nte expérience mais il n'en reste pas moins que la Tunisie, malgré la richesse de sa gastronomi­e, la qualité de ses produits de terroir et le savoir-faire de ses chefs n'a pas su mettre le tout en valeur et convaincre le jury.

Malgré des efforts soutenus et beaucoup de bonne volonté, les profession­nels tunisiens de la cuisine et de la pâtisserie peinent, à chaque fois, s'imposer lors d'événements internatio­naux. Il ne s'agit donc pas d'un couac isolé mais plutôt d'une déficience continue. A l'origine, le manque de moyens sans nul doute. En effet, les Tunisiens partent avec un sacré handicap vu le peu de moyens alloués à ce genre de compétitio­ns et la rareté des sponsors. Les efforts disparates aussi des profession­nels de la cuisine et de la pâtisserie y sont également pour quelques choses. L'idéal serait donc de s'unir, tous ensemble, autour de la passion de ces métiers et d'unir les forces et les compétence­s pour s'améliorer, pouvoir concurrenc­er avec force les équipes internatio­nales et valoriser le patrimoine culinaire tunisien. C'est dans ce cadre qu'un marathon de consultati­ons avec les profession­nels du secteur élargi du tourisme a été entamé avec le concours notamment de la Fédération Tunisienne des Arts Culinaires (FTAC), fondée en mai 2017. Chef Haykel Ben Zayda a déclaré à ce propos qu'un riche programme est en train de mijoter à petit feu, entre différents intervenan­ts et notamment le ministère du Tourisme, l’office National du Tourisme Tunisien, l’agence de Formation dans les Métiers du Tourisme, la FTAV, la FTH, la FTRT ainsi que les instituts, établissem­ents et centres de formations culinaires se sont concertés sur le meilleur moyen de mieux encadrer les jeunes apprenants, mais aussi d’établir les codes de la cuisine tunisienne, loin de tout type d’amateurism­e et de surenchère. Sur un autre plan, la Direction de la FTAC a indiqué qu’il urge de mieux organiser et classifier les métiers de restaurati­on en général et de faire un barrage aux intrus à la profession. Le chemin est donc encore long vers le profession­nalisme et l'excellence mais tout chemin, aussi long soit-il, commence par un premier pas.

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