Le Temps (Tunisia)

«Pénalisés par les absences»

Aprés le nul blanc entre le CA et le TP Mazembe Mehdi Essifi

- Eviter les décisions hâtives Info ou intox ? Ne pas jeter les armes Mourad AYARI

Le club Africain n’a pu s’imposer devant le TP Mazembe. Il n’a pas atteint son double objectif, à savoir se réconcilie­r avec son public et se relancer dans la course à la qualificat­ion aux quarts de finale de la ligue des champions. La volonté y était. Les coéquipier­s de Jaziri se sont dépensés sans compter, mais ils n’avaient pas les moyens de le faire. Ils ont manqué de génie, de fraîcheur physique et de moyens. Le Club Africain, dans sa version actuelle, ne pouvait faire mieux et la physionomi­e du match le prouve. Il est inutile de chercher ailleurs les raisons de semi-échec ailleurs. Le Club Africain n’a pas les moyens de ses ambitions. Outre les difficulté­s financière­s, l’interdicti­on de se renforcer, il faudrait ajouter à ces deux facteurs les blessures à répétition qui ont appauvri un effectif peu fourni. L’adjoint de Svunkamehd­i Essifi l’a confirmé après le match : « C’est une déception pour nous. Notre objectif était double. Redorer le blason du Club Africain après la défaite du match aller. Nous voulions aussi nous relancer dans la course à la qualificat­ion aux quarts de finale. Notre saison actuelle est exceptionn­elle dans l’histoire du Club.malgré le match nul, l’espoir est permis. Il nous faut réparer ce qui peut l’être. Avec le nouvel entraîneur, j’espère que les choses iront beaucoup mieux. Les absences nous ont pénalisés. Nous avons joué sans Charfi, Khalil, Darragi, Chammakhi et Dhaouadi. Nous aurions aimé faire mieux et rendre le sourire à nos supporters, mais malheureus­ement nous nous sommes contentés d’un partage des points. Je tiens à préciser que les absences sont dues à des blessures. Quant à Charfi, il était suspendu. Il nous reste des échéances à honorer telles que la super coupe, la ligue des champions, la compétitio­n locale. J’espère qu’avec Svunka, on arrivera à redresser la barre. On aura à en discuter lors des tous prochains jours ».

Avant le match d’avant-hier, les responsabl­es clubistes ont parlé de décisions à prendre pour remettre le club sur pied à tous les niveaux. Une première série de décisions ont été prises et rendues publiques. Il est également question de décisions qui concernent l’équipe senior du Club Africain et surtout certains joueurs. Il est question de résilier les contrats de quelques-uns. Surtout ceux que l’on considère indignes de porter les couleurs du club parce qu’ils n’ont pas été à la hauteur depuis le début de cette saison. Les responsabl­es clubistes doivent éviter cette chasse aux sorcières qui ne mènera à rien. Ils doivent surtout laisser au nouvel entraîneur du club le temps qu’il faut pour apprendre à connaitre encore plus ses joueurs et décider de l’avenir des uns et des autres. Il est vrai qu’ils sont nombreux à ne pas mériter de porter la casaque clubiste, mais c’est aux technicien­s de trancher dans ce sens.

Face au TP Mazembe quatre joueurs ont brillé par leur absence pour blessure. Il s’agit de Khalil, Darragi, Dhaouadi et Chammmakhi. Certains sont allés jusqu’à dire que ces mêmes joueurs ont évité de prendre part à cette rencontre pour fuir le courroux des supporters. Nous ne pouvons croire à des rumeurs de ce genre car, s’ils le voulaient, ils auraient évité de prendre part au match contre le Club Sportif d’hammam-lif. Les responsabl­es clubistes doivent sortir au grand jour pour s’adresser aux médias et défendre leurs joueurs, surtout ceux qui ne trichent pas et qui assument pleinement leur responsabi­lité.

Malgré ce partage des points, mathématiq­uement le club Africain est toujours concerné par une qualificat­ion aux quarts de finales de la ligue des champions. Il lui reste deux matches à jouer. Le premier à Tunis face à Al Ismailyà Radèset le deuxième face au CS Constantin­e à Constantin­e. Comme le football est loin d’être une science exacte, on se limitera à dire que tout est possible. Les clubistes doivent remporter leurs deux rencontres et attendre les résultats des autres rencontres.

Quel avenir pour Mejdi Khélifi ?

Ils sont nombreux à exiger les démissions du vice-président de Mejdikhéli­fi. A tort ou à raison, on ne veut plus le voir au parc A. On le critique, sans pour autant donner de preuves tangibles dans ce qu’on qualifie de mauvaise gestion ou responsabi­lité dans un bon nombre de contrats douteux. Le vice-président du club s’est exprimé récemment sur les ondes d’une radio privée pour rappeler qu’il est le seul à avoir toujours voulu répondre aux questions des différents médias. Il a tenu à rappeler qu’il a dépensé de son propre argent sans le crier sur les toits. Ila, également, rappelé qu’à chaque crise, il est pointé du doigt lui faisant assumer les erreurs des autres. Il est en quelque sorte le punshingba­ll sur lequel se défoulent tous les clubistes. On lui reproche surtout sa longévité au sein du bureau directeur. Mejdi Khélifi a raison de se sentir pris pour cible. Une chose est sure, c’est un membre élu et personne ne peut le déloger de son poste… A moins que le bon sens l’emporte car un travail d’équipe requiert beaucoup d’harmonie entre les différents membres d’un bureau directeur. Et ce n’est pas peu !

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