Israéliens et Palestiniens en désaccord
Conférence de Varsovie
Une soixantaine de pays se réunissent ces 13 et 14 février à Varsovie pour une conférence sur la stabilité au Moyen-orient. Ce rendez-vous est une initiative des Etats-unis qui voulaient renforcer la pression sur l’iran. Face aux réticences de certains de leurs partenaires, les débats ont été élargis aux autres problématiques de la région. Mais la plupart des pays européens ne seront pas représentés par leurs ministres. L’initiative a en revanche plu à l’allié israélien: Benyamin Netanyahu, le Premier ministre, est présent à Varsovie. En revanche, les dirigeants palestiniens, eux, rejettent cette conférence.
Varsovie est le genre de rendez-vous international qu’affectionne particulièrement Benyamin Netanyahu. Le Premier ministre israélien a décrit cette rencontre comme « une conférence très importante ». Importante sur la forme: elle lui permettra de se montrer aux côtés d’autres dirigeants et de souligner qu’israël s’est fait une place au coeur de la communauté internationale, y compris au Proche-orient: « nos relations avec les pays de la région, à l’exception de la Syrie, sont toutes très bonnes », a-t-il souligné en montant dans l’avion.
Et importantes aussi sur le fond. L’iran qui a menacé, lundi, de détruire les villes israéliennes de Tel Aviv et Haïfa, représente la menace, dit-il, «la plus importante» pour la sécurité d’israël. Que différents pays du monde entier se retrouvent en un seul lieu pour discuter du sujet est pour lui « un succès ».
En revanche, les responsables palestiniens critiquent unanimement cette conférence internationale. Eux n’évoquent pas l’iran mais le conflit israélo-palestinien. Cette rencontre « incarne la politique de pouvoir irresponsable » de l’administration Trump, dénonce Hanane Ashraoui, membre du comité central de l’organisation de Libération de la Palestine. L’unilatéralisme et la coercition américaine vont « renforcer les conflits et non les résoudre », juge-t-elle. A ses yeux, Varsovie vise à accroître « l’hégémonie israélienne au détriment de perspectives de paix réelles ».