Khamenei hostile au dialogue avec les USA
Tout en étant méfiant à l’égard des Européens
L’iran a tout à perdre en négociant avec les Etats-unis et doit limiter les contacts avec les pays européens qui ne sont «pas dignes de confiance», écrit hier l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution, sur son site officiel.
Donald Trump a dénoncé en mai l’accord international sur le programme nucléaire iranien conclu en 2015, ouvrant ainsi la voie au rétablissement des sanctions économiques levées après son entrée en vigueur. Les signataires européens s’efforcent depuis de le sauver en contournant les sanctions américaines, mais Téhéran leur reproche de ne pas faire le nécessaire.
«En ce qui concerne l’amérique, aucun problème ne peut être résolu et les négociations avec elle n’entraînent qu’une perte économique et spirituelle», estime Ali Khamenei, au surlendemain du 40e anniversaire de la Révolution islamique.
«Le peuple iranien considère aujourd’hui que certains pays européens font preuve de ruse et ne sont pas dignes de confiance, au même titre que l’amérique criminelle. Le gouvernement de la République islamique doit soigneusement garder ses distances avec eux. L’iran ne doit pas céder un pouce dans la défense des valeurs nationales et révolutionnaires.»
«La faiblesse dans la gouvernance» est l’un des écueils à éviter, ajoute-t-il, faisant vraisemblablement allusion au président Hassan Rohani, considéré comme un pragmatique ouvert au dialogue.
Une conférence sur le Proche-orient organisée par les Etats-unis et la Pologne s’ouvre mercredi à 18h00 GMT à Varsovie et Washington entend saisir l’occasion pour isoler davantage Téhéran.