Le Temps (Tunisia)

Les modalités de fusion des deux trimestres, nouvelle pomme de discorde

Enseigneme­nt secondaire

-

Nouvelle brouille entre le ministère de l’education et la fédération générale de l’enseigneme­nt secondaire. Alors que les cours ont repris normalemen­t après l’accord conclu sur les revendicat­ions des enseignant­s, un différend a opposé les deux parties sur les modalités de la fusion deux premiers trimestres de l’année scolaire pour les collégiens et lycéens et le calcul des moyennes des diverses matières.

Nouvelle brouille entre le ministère de l’education et la fédération générale de l’enseigneme­nt secondaire. Alors que les cours ont repris normalemen­t après l’accord conclu sur les revendicat­ions des enseignant­s, un différend a opposé les deux parties sur les modalités de la fusion deux premiers trimestres de l’année scolaire pour les collégiens et lycéens et le calculer les moyennes des diverses matières.

Le ministère de l’education a annoncé mardi soir qu’il a été décidé de fusionner les résultats du premier et du deuxième trimestre de l’année scolaire en cours pour les élèves des collèges et des lycées en une seule période d’évaluation, de calculer les moyennes des matières ainsi que les moyennes générales de cette période sur la base de cette fusion et en tenant compte de l’intérêt supérieur de l’élève.

Le ministère a ainsi décidé de prendre en considérat­ion les notes des devoirs de synthèse du premier trimestre.

La fédération générale de l’enseigneme­nt secondaire a, quant à elle, proposé, dans un communiqué publié hier, de fusionner le premier et le deuxième trimestres en une seule période d’évaluation et de prendre seulement en compte les notes des devoirs de contrôle du premier trimestre et les notes des devoirs de synthèse à effectuer lors du deuxième trimestre (en plus des tests oraux et appliqués). Elle a considéré que seule une minorité

d’élèves a pu subir les devoirs de synthèse au cours du premier trimestre dans des conditions inappropri­ées.

La fédération rattachée à l’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a d’autre part proposé de réserver la période du 11 au 23 février à consolider les acquis des élèves et éviter le manque de leur formation et leur épuisement en organisant les devoirs de contrôle tout en préservant le calendrier dédié à l’achèvement des devoirs de synthèse du 25 février au 9 mars prochain.

«Le ministère de l’education s’est attaché pour des considérat­ions non pédagogiqu­es à calculer les notes des devoirs de synthèse du premier trimestre, ce qui irait à l’encontre des intérêts des étudiants et du principe d’égalité des chances», a estimé la fédération, tout en faisant assumer la responsabi­lité légale et morale au ministère résultant de la prise en considérat­ion des devoirs de synthèse du premier trimestre et de ses retombées sur le processus

éducatif.

En réponse au communiqué de la partie syndicale, le ministre de l’education, Hatem Ben Salem, a dénoncé une manoeuvre de la part du secrétaire général de la fédération, Lassâad Yakoubi.

«Le secrétaire général du syndicat, qui est d’un bellicisme qui dépasse toutes les limites, veut punir les enseignant­s qui ne voulaient pas s’inscrire dans le boycott des examens et ne s’étaient pas conformés à la décision de la Fédération. Il ne s’agit que d'une manoeuvre machiavéli­que et nous avons refusé cette propositio­n car nous estimons que l’enseignant est le seul élément éligible à prendre une telle décision » a-t-il déclaré hier.

Le secrétaire général de L’UGTT, Noureddine Taboubi, a cependant minimisé la portée du différend qui oppose le ministère à la partie syndicale, tout en appelant à apaiser la tension entre les deux parties et ne pas s’affoler en estimant que ce désaccord est sans incidence.

«Une solution sera trouvée », a-t-il rassuré.

Pour rappel, le ministère de l’education et la fédération générale de l’enseigneme­nt secondaire avaient signé samedi dernier sur les revendicat­ions des professeur­s des collèges et lycées, qui a permis la reprise des cours après plusieurs semaines de perturbati­on motivées par la décision de la partie syndicale de boycotter les examens du deuxième trimestre. L’accord prévoit notamment le versement de plusieurs indemnités aux enseignant­s, notamment la formation d’une commission bipartite chargée d’examiner élargissem­ent de la liste des maladies ouvrant la voie au départ à la retraite à 57 ans, l’intégratio­n de l’indemnité de la rentrée scolaire dans le salaire brut à partir de 2021 et la création d’une indemnité de permanence au profit des directeurs des établissem­ents éducatifs secondaire­s.

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia