Le Temps (Tunisia)

Ces enfants qu’on maltraite à volonté… impunément

Ecole de l’extrémisme de Régueb

- Faouzi SNOUSSI

Lorsque les responsabl­es enfreignen­t la loi, il est possible que voir des dérapages de toutes sortes et cela n’est pas permis quelles qu’en soient les raisons ou les motifs et cela a été constaté lors de la remise des enfants de « l’école coranique » de Régueb à leurs parents. Ce qui s’est passé, alors, dépasse tout entendemen­t, surtout avec un comporteme­nt très suspect des géniteurs de ces enfants que le pays a jeté en pâture au terrorisme et à l’extrémisme.

Lorsque les responsabl­es enfreignen­t la loi, il est possible que voir des dérapages de toutes sortes et cela n’est pas permis quelles qu’en soient les raisons ou les motifs et cela a été constaté lors de la remise des enfants de « l’école coranique » de Régueb à leurs parents. Ce qui s’est passé, alors, dépasse tout entendemen­t, surtout avec un comporteme­nt très suspect des géniteurs de ces enfants que le pays a jeté en pâture au terrorisme et à l’extrémisme.

Le juge de la famille de Sidi Bouzid, et on ne sait quelle mouche l’a piqué, a décidé de remettre les enfants victimes de tous les sévices, imaginable­s ou non, de leurs bourreaux, on dû se plier à la volonté de leurs parents qui « sont venus de différente­s régions du pays », comme l’a affirmé le gouverneur de Ben Arous.

Cela prouve que les recrutemen­ts opérés par les dirigeants de cette école de l’extrémisme ne se limitent pas à la zone de Régueb… et c’est ce qui est plus grave, encore ! Les forces du mal ont essaimé et se sont propagées, dans les différente­s régions, pour nous donner des « extrémiste­s de qualité supérieure », capable d’aller combattre les mécréants qui pourraient être des parents, des amis ou des compatriot­es, pour une cause qui leur semble juste, alors que les dirigeants qui les exploitent, sexuelleme­nt et selon d’autres manières, ne veulent que les envoyer à la mort, sous pretexte qu’ils sont « des soldats de Dieu » et que le Paradis sera leur domaine.

A la sortie du centre d’hébergemen­t de Hammam-lif, les enfants étaient, pratiqueme­nt, paralysés et, comme il fallait s’y attendre, ils se sont pliés rapidement aux injonction­s de leurs parents indignes, afin,

surtout, de ne pas subir leur courroux, dès qu’ils rentrent à la maison.

D’ailleurs, face à cette situation et exprimant son impuissanc­e, le ministère de la Femme, de la Famille, de l'enfance et des Séniors a affirmé compter saisir le procureur de la République pour "le préjudice porté aux enfants de "l'espace anarchique" de Régueb, filmés à visage découvert et soumis à des interviews orientées, au moment de leur remise à leurs parents".

A noter que des séquences vidéo ont circulé, mardi, sur les réseaux sociaux montrant les enfants quitter le centre "Amali" de Ben Arous conforméme­nt à la décision judiciaire ordonnant leur remise à leurs familles respective­s.

Sur ces vidéos, les enfants, ont en réponse à des questions qui leurs ont été adressées, nié en bloc ce qui a été émis récemment par les médias à propos de cette affaire, notamment de la consommati­on des vers de terre, leur atteinte de poux ainsi que leur soumission à des travaux forcés et à des violences physiques, exprimant leurs regrets quant à la fermeture de "l'école coranique" et exprimant le désir d'y retourner "pour apprendre le coran", selon l'un d'eux.

L’exemple est dur à digérer et les responsabl­es

politiques vont s’en mordre les doigts, surtout que la vérité est apparue toute nue… et cela va faire des exemples, avec l’impunité comme résultats.

Aujourd’hui, le voile est levé sur l’existence de dizaines, voire des milliers d’école du mal similaire. Déjà, à la Manouba, une vaste campagne de contrôle des espaces pour enfants menée, à travers le gouvernora­t de la Manouba, au cours de cette semaine, a permis de détecter quatre espaces illégaux accueillan­t, au total, 400 enfants à Manoubavil­le, Denden et Tébourba.

Selon un rapport présenté, par la commission régionale de contrôle des espaces anarchique­s, lors d’un conseil régional de la sécurité tenu, mardi, au siège du gouvernora­t, la campagne a ciblé 14 espaces relevant d’associatio­ns coraniques réparties dans les différente­s délégation­s du gouvernora­t.

Les extrémiste­s appliquent leur loi, dans une totale impunité et on les récompense en leur donnant leurs enfants en offrande, pour qu’ils les élèvent dans la peur et le dégoût de la vie… Allez, maintenant nous parler de démocratie et… de la défense des droits de l’enfant !

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