Plaidoyer pour une culture sociétale tunisienne
Protection de l'économie nationale
Le secrétaire général de l'union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Tabboubi a critiqué, mardi, l'absence des dispositifs de contrôle nécessaires pour endiguer l'économie parallèle, appelant à consacrer une culture tunisienne sociétale, garante de la protection de l'économie et des produits nationaux.
Intervenant lors d'une réunion syndicale tenue au siège du bureau de L'UGTT à Zéramdine (gouvernorat de Monastir), Taboubi a mis en exergue le caractère sociétal et collectif de la responsabilité, soulignant l'attachement de L'UGTT à "l'etat de droit et aux investissements nationaux, qui seraient de nature à impulser la création de projets et des postes d'emploi", selon ses dires.
Il a expliqué que L'UGTT défend le développement des entreprises qui sont, à leur tour, appelées à garantir des conditions de travail décentes, une couverture sociale et une juste rémunération et ce dans le respect de la loi et dans une dynamique de production inclusive, a-t-il dit.
Au cours de sa visite au gouvernorat de Monastir, Taboubi a inauguré le siège du syndicat de base du groupe Somocer (entreprise spécialisée dans la céramique) dans la zone industrielle de Menzel Hayet.
A cette occasion, il s'est adressé aux travailleurs de cette entreprise, émettant des critiques vis-vis des dispositions en vigueur qui, selon lui "encombrent à la fois les entreprises exerçant dans le cadre de l'économie formelle, ainsi que les employés, et ce, à travers les majorations du coût de l'électricité, la lourde imposition, l'augmentation des intérêts des prêts bancaires au lieu d'une plus grande rigueur vis-à-vis des évadés fiscaux".
Il a, dans ce sens, souligné la nécessité de contrôler les circuits de distribution et de production, réitérant son refus de "mettre l'échec des politiques économiques successives, à la charge des travailleurs".