L’intérieur dément…

Très important de rectifier le tir. Nécessaire même, histoire de pouvoir rappeler à l’ordre, en cas d’entorse à la règle, avec la garantie d’être couvert par les instances concernées. A savoir ici en l’occurrence : le ministère de l’intérieur.

Il n’y aurait donc pas eu de descentes de police dans les cafés ou restaurants, pour traquer les non-jeûneurs. Juste un cas isolé, à Kairouan, qui serait plutôt d’un caractère sécuritaire : des dealers étant suspectés d’écouler leur marchandise dans un café du coin, ce qui aurait poussé le voisinage à les dénoncer pour éviter les dégâts, et les bévues qui pouvaient en résulter.

Ceci expliquant cela, la polémique serait donc inutile, l’etat protégeant la liberté de conscience de ses citoyens. Excellente nouvelle : celles-ci se faisant plutôt rares sous nos cieux ces derniers temps. En tout état de fait, cela permettra au moins, de remettre les pendules à l’heure, sur ce qui aurait été vécue, le cas échéant, comme un dépassement dangereux.

On ne badine pas avec les libertés individuelles ! Parce qu’elles sont le thermomètre de la démocratie et son sismographe. Lorsqu’il s’emballe, ce dernier peut faire boule de neige et engendrer le chaos. Est-ce ce dont la Tunisie a besoin aujourd’hui, alors qu’elle commence à peine, à relever la tête pour respirer ? Rien n’est moins sûr…

C’est bien pour cela qu’il faut veiller à respecter la Constitution, dans l’esprit comme dans la lettre, en l’appliquant sans faire d’excès de zèle. Et sans en faire des interprétations, erronées, qui ne serviront qu’à compliquer encore plus l’existence, pour le citoyen-lambda qui a assez à faire avec son quotidien, pour qu’il soit, en plus, acculé à jouer au chat et à la souris avec la « Maréchaussée ». Sa piété ne regarde que lui. Sa foi aussi. En d’autres termes, c’est surtout une question de principes. Service minimum…