Victoire historique de L'alliance démocratique nationale
La coalition du Premier ministre sortant Narendra Modi a remporté une victoire historique aux élections législatives en Inde, dont le dépouillement a débuté jeudi.
C'est la première fois depuis 1984 qu'un parti indien conserve sa majorité absolue d'une élection à l'autre.
L'alliance démocratique nationale (NDA) constituée autour du Bharatiya Janata (BJP), parti nationaliste hindou de Modi, arrive en tête pour l'octroi de 300 des 542 sièges de la chambre basse du Parlement, selon les chiffres officiels de la Commission électorale communiqués au fur et à mesure du dépouillement.
En 2014, le BJP avait remporté 282 sièges, dix de plus que la majorité absolue.
Selon les projections de la chaîne de télévision NDTV, la NDA devrait finalement remporter 348 sièges.
L'alliance progressive unie (UPA), principale coalition de l'opposition constituée autour du Parti du Congrès, devrait obtenir 85 sièges, ajoute NDTV.
Les résultats officiels définitifs sont attendus jeudi soir, après le dépouillement de plus de 600 millions de bulletins exprimés en sept phases étalées sur près de six semaines.
"Ensemble, nous allons construire une Inde forte et ouverte", a promis Narendra Modi sur Twitter. "L'inde gagne une nouvelle fois!"
Sa victoire stimule les marchés financiers, les investisseurs ne doutant pas que son gouvernement poursuivra les réformes économiques.
Le gouvernement sera toutefois sous pression afin notamment de relancer des revenus agricoles déclinants et d'offrir des emplois aux dizaines de millions de jeunes qui arriveront sur le marché du travail dans les prochaines années.
«Victoire massive»
"C'est un formidable mandat donné aux politiques positives de Narendra Modi, une formidable victoire pour l'inde", s'est enthousiasmé GVL Narasimha Rao, un porte-parole du BJP.
Le ministre des Affaires étrangères Sushma Swaraj, ténor du BJP, a écrit sur Twitter que le parti du Premier ministre avait remporté une "victoire massive".
"Nous avons perdu la bataille", a reconnu Amarinder Singh, l'un des dirigeants du Parti du Congrès.
"Il nous faut chercher à comprendre pourquoi, malgré la situation économique, le peuple a préféré le BPJ", a dit un porte-parole du Parti du Congrès, Salman Soz. "Le peuple leur a donné une seconde chance, j'espère qu'ils sauront bien l'utiliser."
La déconvenue est d'autant plus rude pour le président du Parti du Congrès, Rahul Gandhi, battu dans le district d'amethi qui fut autrefois celui de son père Rajiv, assassiné en 1989, et sa mère Sonia. Il pourra toutefois siéger au Parlement, puisqu'il était également candidat dans une circonscription du sud de l'inde et qu'il y a été élu.
Confiante sur l'issue du vote, la NDA a tenu mardi une réunion lors de laquelle les membres de la coalition ont évoqué les grands axes politiques de la nouvelle législature.
Narendra Modi a essuyé au cours de la campagne électorale des critiques pour le faible nombre d'emplois créés pour les jeunes et pour le bas niveau des prix des denrées agricoles.
Mais face à une possible progression de L'UPA, formation de l'opposition organisée autour du Congrès national indien, Modi est parvenu à rallier les nationalistes hindous et a déplacé les enjeux du scrutin sur le terrain de la sécurité nationale en raison des tensions croissantes avec le Pakistan à la suite de l'attentat à la voiture piégée qui a tué 40 membres des forces indiennes de sécurité en février au Cachemire.