Le Temps (Tunisia)

Le port d'armes est désormais autorisé au Brésil

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C’était une promesse de campagne de Jair Bolsonaro: la détention et le port d’armes sont désormais autorisés pour un grand nombre de Brésiliens, depuis la signature d’un décret présidenti­el. Après de nombreuses controvers­es ces dernières semaines, le président est néanmoins revenu sur la première version du texte, interdisan­t finalement le port de fusils d’assaut aux civils.

« Armer le citoyen honnête contre le bandit », c’est le leitmotiv de ceux qui sont en faveur de la libéralisa­tion du port d’arme, comme Christiano Guedes, 23 ans. Dès qu’il le pourra légalement, dans deux ans, il s’achètera une arme.

« Je pense que c’est important, justifie-t-il. Il y a un taux de violence énorme dans ce pays, et si la population a la possibilit­é de s’armer, alors forcément, la criminalit­é va baisser. C’est logique. »

Les fusils ruraux

Après la révision du premier décret, seuls les propriétai­res ruraux auront le droit d’acquérir des fusils d’assauts et des carabines. Une nécessité, selon Fernando Humberto Fernandes, président de la Confédérat­ion de chasse et de tir : « Si le bandit sait que le propriétai­re terrien peut être armé, alors il n’entrera pas pour voler. L’arme n’est pas dangereuse quand elle est dans les mains du citoyen honnête, elle l’est dans les mains du bandit ! »

En revanche, le nouveau décret conserve la liberté du port et de la détention d'assaut pour les propriétai­res d’armes de poing, des pistolets et revolvers, pour une vingtaine de catégories profession­nelles comme les élus, les journalist­es, les avocats.

Une mesure loin de faire l'unanimité, y compris dans les profession­s concernées. « Je pense que c’est dangereux, que ce n’est pas la solution pour le pays, explique Fabricio de Oliveira, avocat. Je préfère plutôt défendre l’éducation et l’améliorati­on de la sécurité publique. » Quatorze gouverneur­s en colère Dans les prochaines semaines, la Cour suprême doit déterminer si le décret est constituti­onnel ou non. Ce mardi, les gouverneur­s de 14 des 27 Etats du pays ont publié une lettre ouverte critiquant le décret qui selon eux « ne contribue pas à rendre plus sûrs » leurs Etats.

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