Le Temps (Tunisia)

34 personnes tuées dans des attaques de groupes armées

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La Centrafriq­ue est sous le choc. Un massacre a été perpétré mercredi 22 mai dans trois villages dans la zone de Paoua. Le dernier bilan fait état de 34 morts et 5 blessés. Des attaques perpétrées par le groupe armé 3R de Sidiki Abass, signataire des accords de paix, et d’une envergure jamais atteinte depuis la signature de ces accords le 6 février dernier. Face à cela, la Minusca et les autorités ont rapidement réagi. C’est d’un ton ferme que le ministre de la Communicat­ion et porte-parole du gouverneme­nt, Ange-maxime Kazagui, s’est exprimé : « Le gouverneme­nt s’associe à la Minusca pour exiger de Monsieur Sidiki l’arrestatio­n et la remise des auteurs de ces massacres aux autorités dans les 72 heures sous peine d’être tenu personnell­ement responsabl­e et de répondre de ces actes. Le même délai est donné au mouvement 3R pour démanteler ses bases et barrières illégales faute de quoi la Minusca et le gouverneme­nt prendront les mesures qui s’imposent ».

S’il a appelé à ne pas céder à la tentation des représaill­es, le ministre a dénoncé avec force de « tels actes de barbarie ».

Une violence que souligne la porte-parole de la Minusca, Ikavi Uwolowulak­ana : « La Minusca est particuliè­rement indignée par le caractère cruel de ces attaques qui, en plus d’être planifiées et coordonnée­s, témoignent de la volonté des auteurs de vouloir occasionne­r un grand nombre de victimes ». La Minusca a aussi fait savoir qu’elle ne ménagera aucun effort dans la poursuite judiciaire des auteurs, commandita­ires et complices de ce qui pourrait constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

Mankeur Ndiaye, le représenta­nt du secrétaire général des Nations unies en Centrafriq­ue, a dénoncé ces « tueries ». « Les auteurs de tels crimes seront recherchés, arrêtés et traduits devant la justice », a-t-il affirmé sur son compte Twitter.

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