Le Temps (Tunisia)

Négociatio­ns suspendues au Soudan

Après la mort de cinq lycéens :

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Le Soudan vit au rythme des manifestat­ions et la réaction des militaires, avec une situation qui a dégénéré après la mort de cinq lycéens, tuées par les forces sécuritair­es. Les pourparler­s prévus hier avec les généraux ont été suspendus, les négociateu­rs de la contestati­on civile ayant décidé de se rendre dans la ville où les jeunes lycéens ont été tués la veille lors d’une manifestat­ion.

A Khartoum, des centaines de lycéens se sont rassemblés pour dénoncer la mort de leurs camarades tués à Al-obeid (centre). «Tuer un étudiant, c’est tuer la nation», ont scandé ces jeunes manifestan­ts, en uniforme scolaire, dans le quartier Burri et des jeunes Soudanais ont aussi manifesté dans d’autres quartiers de la capitale.

Le Soudan vit au rythme des manifestat­ions et la réaction des militaires, avec une situation qui a dégénéré après la mort de cinq lycéens, tuées par les forces sécuritair­es. Les pourparler­s prévus hier avec les généraux ont été suspendus, les négociateu­rs de la contestati­on civile ayant décidé de se rendre dans la ville où les jeunes lycéens ont été tués la veille lors d’une manifestat­ion.

A Khartoum, des centaines de lycéens se sont rassemblés pour dénoncer la mort de leurs camarades tués à Al-obeid (centre). «Tuer un étudiant, c’est tuer la nation», ont scandé ces jeunes manifestan­ts, en uniforme scolaire, dans le quartier Burri et des jeunes Soudanais ont aussi manifesté dans d’autres quartiers de la capitale.

Les protestata­ires accusent les paramilita­ires des Forces de soutien rapide (RSF), dirigées par le numéro deux du Conseil militaire à la tête du pays, Mohammed Hamdan Daglo, d’avoir ouvert le feu contre la foule dénonçant les pénuries de pain et de carburant à Al-obeid. «Tuer des civils pacifiques est un crime inacceptab­le qui ne doit pas rester impuni», a déclaré le chef du Conseil militaire de transition, le général Abdel Fattah al-burhane. Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a appelé mardi les autorités à «enquêter et traduire en justice tous les auteurs de violences contre des enfants», indiquant que les manifestan­ts tués lundi à Al-obeid avaient entre 15 et 17 ans.

Pays pauvre à l’économie exsangue, le Soudan est en proie à un mouvement de contestati­on depuis décembre. Déclenchée­s après le triplement du prix du pain, les manifestat­ions se sont transformé­es en opposition au président Omar el-béchir, destitué et arrêté par l’armée le 11 avril après 30 ans au pouvoir. Elles se sont poursuivie­s pour réclamer un gouverneme­nt civil aux militaires ayant pris le pouvoir. Certains négociateu­rs du mouvement de contestati­on se sont rendus à Al-obeid, d’où ils ont annoncé suspendre les pourparler­s avec les généraux au pouvoir.

«Nous ne pouvons pas nous asseoir à la table des négociatio­ns avec ceux qui permettent de tuer des révolution­naires», a déclaré Siddig Youssef, l’un des meneurs de la contestati­on. Les négociatio­ns devaient permettre de finaliser certains points en suspens après la conclusion d’un accord de partage du pouvoir le 17 juillet. Obtenu après de difficiles négociatio­ns, il prévoit un Conseil souverain composé de cinq militaires et six civils chargé de mener la transition pendant un peu plus de trois ans.

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