ILS Ont DiT:
« Le meilleur hommage qu’on puisse rendre à Si El Béji aujourd’hui et de continuer l’oeuvre qu’il avait entreprise et pour laquelle il avait consacré les derniers moments de sa vie : parachever le processus démocratique engagé depuis plus de huit ans et surtout trouver un successeur de sa stature dont l’unique objectif sera de servir la Tunisie, seulement la Tunisie et rien que la Tunisie sans calculs ni arrière - pensées ! Repose en paix
Si El Béji ! Tu viens de rejoindre tes illustres ancêtres Hannibal, Jugurtha, Kheireddine,
Hached et Bourguiba. Notre pays qui a enfanté de tels géants donnera sûrement pour les générations futures des dirigeants qui sauront le mener à bon port. Et son drapeau rouge et blanc avec au milieu l’étoile et le croissant continuera de flotter haut dans le ciel jusqu’à la fin des temps. »
Mohamed Mouldi Kefi (Ancien ambassadeur, ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de Béji Caïd Essebsi)
« Partant du fait que tous les dirigeants de partis ne peuvent être, tous et en même temps, des Présidents et des chefs de Gouvernement de la même République, il faudrait qu’ils aient enfin le bon sens, l’honnêteté et le courage, de choisir les personnes idoines pour ces postes, mais bien entendu selon les critères exigés pour ces hautes fonctions à savoir, l’intégrité morale, la compétence, la faculté d’écoute, l’action, la culture, le sens de l’etat et de l’intérêt national et, si possible ,un brin de charisme. S’ils arrivent enfin à s’entendre sur les noms choisis, le Président sera alors proposé au suffrage du peuple et une fois élu il désignera le chef du Gouvernent proposé. Mais ce serait mettre la charrue devant les boeufs s’ils n’arrivent pas à s’entendre d’abord sur un programme adapté à la crise que nous vivons… »
Mokhtar El khlifi (Cadre financier à la Banque Centrale de Tunisie)
Tout Tunisien, qu’il soit partisan ou opposant, qu’il l’appelle tendrement par le familier Bajbouj, qu’il le désigne par le froid et moderne acronyme BCE ou qu’il l’affuble de l’ample et islamique Mohamed Béji Caïd Essebsi, tout Tunisien donc reconnaît à l’illustre et regretté défunt son sens de l’humour, sa truculence verbale et sa malice.
En un pied de nez à la fin ultime, le vieux renard a tenu à tirer sa révérence un 25 juillet, jour du 62e anniversaire de la proclamation de la République, comme pour rappeler l’importance des institutions et de la chose publique. A moins qu’il n’ait voulu ainsi faire oublier la tentation dynastique vers laquelle a failli le pousser son immense affection pour son fils... Finalement BCE a incarné l’archétype du Tunisien : un mélange subtil de modernisme, de conservatisme et de foi sincère. A la fois aristocrate et « Houmani », Bajbouj a été pour les Tunisiens un grand-père farceur, malin et malicieux à qui ils pardonnaient tout et même ses vilénies, ce qui explique l’unanimité de leur affliction en ces jours de recueillement.
Slaheddine Dchicha (Universitaire franco-tunisien)
« Les prospecteurs du monde technologique partent maintenant dans toutes les directions, et les législateurs, à leurs trousses, essayent tant bien que mal de les suivre et de mettre un peu d’ordre dans ce chaos. Mais la mise en place de mesures normatives représente un défi au droit plus compliqué qu’il n’y paraît. En effet, les autorités publiques, habituées d’oeuvrer chacune de leur côté, doivent désormais travailler en équipe pour tenter de comprendre et de légiférer un secteur qui touche plusieurs disciplines à la fois, soit l’informatique, l’ingénierie, la biologie, la physique, la médecine et la chimie. Et c’est sans compter les questions d’éthique et de vie privée, lorsque les caméras deviendront si petites qu’elles seront à peine visibles ; Ou que les fabricants introduiront des traceurs microscopiques dans chacun de leurs produits. Dans les laboratoires, il se crée des choses que nous n’avons pas encore vu apparaître sur le marché pour le moment, mais que nous verrons, sans doute, dans cinq ou dix ans. Quel sera alors le meilleur des mondes ? »
Mongi Ben Raies (Universitaire, Juriste, internationaliste Enseignant et chercheur en droit public et sciences politiques)