Le Temps (Tunisia)

Réactions politiques divergente­s à propos de la date

Election présidenti­elle anticipée :

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Les réactions politiques divergent sur la date de l’élection présidenti­elle anticipée, décidée par l’instance supérieure indépendan­te pour les élections, pour le 15 septembre prochain à la suite du décès, jeudi dernier, du président de la République Béji Caïd Essebsi.

Pour Mohsen Marzouk, président du mouvement Machrou Tounes, «la nouvelle date doit faire l’objet d’un consensus». Il propose d’organiser les législativ­es et le premier tour de la présidenti­elle le 6 octobre 2019. Marzouk s’exprimait, mardi, au cours d’une rencontre, organisée par L’ISIE, avec des partis politiques et des composante­s de la société civile et consacrée à la présentati­on du nouveau calendrier de l’élection présidenti­elle anticipée.

De son côté, Noureddine Arbaoui, membre du bureau politique du parti Ennahdha a indiqué, à la TAP, qu’»il est impossible de respecter les délais». Il a insisté sur l’importance de la concomitan­ce de la date des élections présidenti­elles et législativ­es. «Il ne faut pas qu’il y ait un avantage en faveur d’une partie politique au détriment de l’autre».

«Il n’est, donc, pas nécessaire d’organiser les élections en septembre», a-t-il dit.

Hamma Hammami, dirigeant du Front populaire et président du parti des Travailleu­rs, a souligné qu’en ces circonstan­ces exceptionn­elles, le FP privilégie le report des législativ­es.

L’ISIE doit, au moment, de fixer le calendrier électoral prendre en considérat­ion le droit des acteurs politiques à se préparer à cette échéance électorale, a-t-il estimé.

Pour Ghazi Chaouachi, dirigeant du Courant démocrate, la date du 15 septembre prochain «ne respecte pas les délais constituti­onnels». Il faut, selon lui, amender l’article 49 de la loi électorale dans le but de réduire les délais des recours et dépasser, ainsi, le problème relatif aux délais constituti­onnels.

Il a mis en garde contre le dépassemen­t des délais constituti­onnels «sans un nouvel appui juridique ou législatif».

Chaouachi s’est dit contre la concomitan­ce des rendez-vous électoraux. «L’ISIE doit pouvoir contrôler les dépassemen­ts liés à l’argent politique».

Selon Moez Attia, président de l’associatio­n Kollouna Tounes pour le contrôle des élections, il est nécessaire de respecter les délais constituti­onnels.

Le respect de la période de 90 jours serait très important pour donner de la crédibilit­é à l’opération politique.

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