Nécessité de mettre en place un contrat économique et social élargi
Relation future entre le gouvernement et les partenaires sociaux
En continuité avec la série des débats et discussions, organisés à l’initiative de L’IACE, en faveur de l’économie nationale, à laquelle une priorité absolue doit présider aux programmes des partis politiques. « La relation des partis politiques avec les différentes partenaires sociaux », est le thème débattu au siège de l’institut Arabes des Chefs des Entreprises (IACE) en présence d’une pléiade de partis politiques tels que : Afek Tounes, Tahya Tounes, Beni Watani, Mouvement Echaab… ainsi que des représentants des deux patronats : L’UGTT et L’UTICA. La question qui a été posée aux partis est la suivante : « Avez-vous une idée sur la relation future entre le gouvernement et les partenaires sociaux? ».
Partant du fait que le dialogue doit être sérieux et responsable, Riadh Ben Ahmed, représentant de Beni Watani, estime que l’etat ne pourrait être fort, que si le pouvoir exécutif, les partenaires sociaux et économiques sont forts également. Il a précisé que le dialogue social devrait avoir lieu avant même la constitution du pouvoir exécutif. Et d’ajouter : « le dialogue social devrait comporter trois axes : adapter les ressources humaines aux exigences du marché, encourager les investissements dans des secteurs innovants et développer le sens d›appartenance des travailleurs ».
De son côté, Ridha Zoghmi, de la part du parti « Courant démocratique », a souligné sur la nécessité urgente de revaloriser la valeur du travail, ainsi que la mise en place d’une institution qui doit arbitrer en cas de litige entre les parties sociales et le gouvernement. « Les négociations sociales devraient être périodiques », indique-t-il. Narjes Babay, représentante de Afek Tounes, a insisté sur la révision de la structure et les procédures de certaines entreprises publiques, qui pèse lourdement sur le budget de l’etat. Et de poursuivre : « Il est nécessaire d›adopter une vision unifiée des priorités de l›état. Les relations avec les parties sociales doivent être fondées sur la confiance, la transparence et la clarté ».
Par ailleurs, le représentant de « Al Jomhouri », Mohamed Salah Ayari, a axé son intervention sur la nécessité de soumettre les projets de loi à toutes les parties pour améliorer les propositions et rassembler les points de vue. En outre, il a appelé à mettre fin aux nouveaux recrutements et à répartir les employés existants à travers les secteurs mal desservis. Tout en tenant compte de la « La répartition des augmentations salariales sur une longue période pour ne pas alourdir le budget de l’etat ».
Khalil Zaouya, de « ETTAKATOL » a fait savoir que la relation entre les partenaires sociaux est une relation participative. Il a insisté sur l’importance de tenir compte en premier lieu, de la situation générale du pays. Et d’ajouter encore : « Il urge de recourir au dialogue économique et social général et à la mise en place d›un contrat économique et social élargi ».