Le pays laissé pour compte
Les candidats se sont précipités, depuis l’ouverture du dépôt des candidatures, pour faire part de leurs intentions, toutes forces politiques confondues, sans que l’un d’eux, au moins, puisse jurer de ses chances pour atteindre la magistrature suprême. C’est un spectacle désolant auquel les Tunisiens sont en train d’assister, avec un nombre de candidatures qui risque d’être plus important que lors des élections de 2014. Si pour certains, c’est une bravade contre le destin, avec l’assurance de récolter, au moins trois à quatre pour cent des suffrages, pour d’autres, c’est une simple mascarade qui n’a pas lieu d’être.
Certaines figures politiques tentent, certainement, leurs chances, à tout hasard et on ne peut pas les blâmer, alors que certains autres ne se sont, même pas, regardés dans un miroir, le matin, pour savoir s’ils ont la moindre chance de réussir à glaner quelques voix.
La présidentielle n’est pas un jeu, et les décideurs doivent tirer les leçons de ces flops de la nature, surtout qu’ils oublient que le pays a besoin d’un véritable président et que la crise actuelle ne lui permet plus d’attendre.
Même avec ses pouvoirs limités par la Constitution, le président de la République a une place centrale dans le rayonnement du pays, de même qu’il est le maître à bord pour la diplomatie, l’armée et la sécurité. A cet effet, il doit bénéficier d’un large consensus, d’un grand rayonnement et d’un « carnet d’adresses » qui lui permettre de « remplir son fauteuil » et d’être écouté par tout le peuple, parce qu’il est le président de tous les Tunisiens. Malheureusement, les nombreuses candidatures ne peuvent prouver que personne ne pense à l’avenir du pays et que seul l’égo est le seul maître à bord, ce qui va conduire à un éparpillement de voix certain, alors que la Tunisie a besoin de l’unification de toutes ses forces productives et qui lui veulent du bien.
Il n’y a, maintenant qu’un seul et unique espoir qui est l’électeur qui doit savoir dissocier entre la graine et l’ivraie, de faire son choix loin de tout calcul restreint et égoïste, et de penser, en premier lieu, au destin de ce pays qui est, actuellement, à la dérive., et qui a besoin d’une bouée de sauvetage.