Ras- le- bol !
On l’attend comme le Messie, le digne représentant du parti Ennahdha, pour les élections présidentielles. On l’attend mais il ne vient toujours pas : c’est exaspérant à la fin parce que même le Conseil de la Choura, a du mal à trouver un « consensus » viable, pour enfin trancher. Intérieur/extérieur ? Le clair-obscur est une valeur ajoutée. Lorsqu’on l’oppose à la (trop) aveuglante lumière de l’été.
Seulement voilà, on n’a plus le temps de faire durer le plaisir. Et la galerie piaffe d’impatience! Et veut son prétendant en titre pour la magistrature suprême. Problème : le Conseil se «déchire» et ne s’accorde toujours pas. Désaffections, sorties en trombe, déclarations « policées » mais qui ne trompent personne sur les dissensions en cours, il y aurait comme un vent nouveau, qui serait en train de souffler sur les rangs de la Confrérie des frères musulmans.
Et ce vent serait, jusqu’à preuve du contraire, porteur de ruptures, qui pourraient bien s’avérer irrémédiables. A moins que ces messieurs-dames, animés par la même urgence, ne se ressaisissent in-extrémis, pour ressouder leurs troupes autour du même « poulain ». La question qui tue : est-ce que ça sera quand même Rached Ghannouchi, en lice déjà pour les législatives? Est-ce que ça sera « l’outsider » de service que tout le monde n’attendait pas, ou est-ce bien le contraire ?
La machine infernale serait en train de s’enclencher pour ramener encore du grain à moudre, des fois où il n’y en aurait pas déjà assez et que les réserves viennent à manquer. Sait-on jamais? Le « timing » est serré et les troupes s’impatientent. Plus moyen de les contenir ; il faudra lâcher le « morceau ». La patate est chaude… Il ne faudra pas s’y brûler les doigts !