Le Temps (Tunisia)

Moyenne additionne­lle record de 32% sur l’eau

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«La demande additionne­lle sur l›eau en Tunisie a atteint une moyenne record, cette année, de 32% contre seulement 4 ou 5% durant les dernières années, à cause de la vague de chaleur exceptionn­elle qui touche le pays, depuis le 4 juin 2019», a déclaré le PDG de la Société nationale d›exploitati­on et de distributi­on des eaux (SONEDE), Mosbah Helali.

Il a ajouté, dans une déclaratio­n au correspond­ant de TAP à Ben Arous, que cette demande croissante sur l›eau a engendré des dysfonctio­nnements et des perturbati­ons dans l›approvisio­nnement en eau «en dépit des mesures préventive­s que la société a prises».

Il s›agit, à titre d›exemple, du forage de 146 puits profonds au cours des trois dernières années et la poursuite des travaux d›entretien régulier des réseaux.

En réponse à une question concernant les coupures répétitive­s de l›eau, le premier responsabl­e de la SONEDE a expliqué que depuis 2016, la société est intervenue pour réparer et rénover 224 systèmes hydrauliqu­es en panne, ce qui a permis de les réduire à 46 systèmes, cette année.

La SONEDE consacre, chaque année 100 millions de dinars pour le forage de nouvelles puits, le renforceme­nt des réseaux et l›augmentati­on de la capacité de pompage de l›eau.

La commission de veille et de suivi au sein du ministère de l›agricultur­e, des Ressources hydrauliqu­es et de la pèche avait décidé, au terme d›une réunion vendredi dernier, de mobiliser davantage de ressources en eau dans des réservoirs additionne­ls pour faire face à la demande croissante durant les jours de l›aïd Al Idha, le 11 août 2019.

Elle a appelé les gouverneur­s à maintenir les commission­s de veille en constante réunion, exhortant les citoyens à rationalis­er la consommati­on de l›eau durant cette période qui coïncide avec une augmentati­on remarquabl­e des températur­es.

Selon un communiqué du départemen­t de l›agricultur­e, un dispositif humain et matériel a été mobilisé sur les plan régional et national et de mettre en marche la capacité maximale de pompage et de transfert d›eau pour répondre à la demande croissante sur cette ressource.

Un groupe de travail central a été chargé du suivi de la situation et d›autres équipes de la SONEDE seront en service durant les jours de L›AID.

Par ailleurs, le parc de la Compagnie tunisienne de forage (CTF) vient d›être renforcé par l›acquisitio­n de gros engins de forage, d›élévateurs et de moyens de transports, dans l›objectif de développer ses capacités et sa compétitiv­ité en matière de forage des eaux.

«L›acquisitio­n de ces équipement­s est de nature à booster les investisse­ments de la Compagnie», a indiqué le ministre de l›agricultur­e, des Ressources Hydrauliqu­es et de la Pêche, Samir Taieb, lors d›une cérémonie organisée au siège de la CFT.

D›après lui, ladite Compagnie souffre depuis des années de difficulté­s qui ont impacté ses équilibres financiers et sa compétitiv­ité, notamment avec le secteur privé, ce qui a incité au changement de son statut légal. L›objectif est de lui permettre de participer aux marchés publics.

Ce nouvel investisse­ment financé dans le cadre d›une coopératio­n tuniso-italienne à hauteur de 12 millions de dinars, représente, selon le directeur général de la société, Mongi Souilem, le premier du genre depuis 2002 et le changement du statut légal de la compagnie en vertu de la loi n°54 de l›année 2018 relative à la création de sociétés publiques de forage des eaux.

La Compagnie avait obtenu, en 2014, selon la même source l›autorisati­on d›un conseil ministérie­l, tenu, à cet effet, lui permettant de bénéficier de ressources financière­s additionne­lles pour l›acquisitio­n de nouveaux équipement­s consistant en 8 foreuses dont trois seulement ont été achetées jusqu›à ce jour.

La CTF ambitionne de forer 25 puits profonds d›une profondeur de 800 mètres chacun, alors que ses capacités ne lui permettaie­nt pas de forer plus de 15 puits par an.

Les nouveaux équipement­s entrés en exploitati­on, à partir d’hier, consistent en deux grandes foreuses, la première d›une capacité de 80 tonnes et l›autre d›une capacité de 60 tonnes, d›une grue, de divers autres moyens de transport et de canalisati­ons en acier pour le revêtement des puits.

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